Un gin inspiré de la forêt gaspésienne - Caribou

Un gin inspiré de la forêt gaspésienne

Publié le

01 mars 2017

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Radoune. Ce mot pique la curiosité. Il désigne un endroit entre deux montagnes, entre Gaspé et Rivière-au-Renard, en Gaspésie. Un lieu où il y a peu de vent et où poussent des champignons. La microdistillerie O’Dwyer de Gaspé en a fait le nom de son gin dont l’ingrédient vedette est le champignon sauvage. L’entreprise appartient à deux Gaspésiens de coeur: Michael Briand et Frédéric Jacques, qui se sont associés après avoir découvert qu’ils avaient le même rêve d’entreprise. Un texte de Mélanie Gagné Photos de Mélanie Gagné et de la microdistillerie O'Dwyer La tendance est à la microdistillation au Québec. En un peu moins de deux ans, sept gins québécois sont apparus sur les tablettes de la SAQ. À la Régie des alcools, des courses et des jeux du Québec, le nombre de demandes de permis de distillateur est en constante augmentation depuis 2014. Les microdistilleries connaissent une courbe de croissance semblable à celles des microbrasseries dans les années 1990, malgré une législation complexe interdisant entre autres la vente sur les lieux de production. Chaque microdistillerie trouve un aromate qui rend son gin unique et original: le panais pour le Piger Henricus, le concombre et l’aneth pour le Romeo’s, les algues laminaires pour le St. Laurent, l’eau de pomme et le cidre de glace pour le Neige. Michael Briand et Frédéric Jacques, eux, ont choisi le champignon sauvage. [gallery type="rectangular" size="medium" ids="1983,1984,1985"] Le gin Radoune est élaboré à partir de quatre variétés de champignons, dont la chanterelle, cueillis en milieu naturel en Gaspésie. Le poivre crispé, chaton de l’aulne, fait aussi partie des ingrédients. «J’ai d’abord fait des recherches sur le marché. J’ai vu qu’il n’y avait pas d’alcool aux champignons. Quand on crée un gin, on regarde ce qu’il y a autour de soi, on veut donner un caractère local au produit. J’ai donc pensé à un aromate qui pousse en forêt près de chez nous», explique Michael Briand. La microdistillerie O’Dwyer achète ses champignons chez Gaspésie sauvage, à Douglastown, une entreprise spécialisée dans la cueillette et la transformation de produits forestiers. Gérard Mathar, copropriétaire avec sa conjointe Catherine Jacob, a confirmé aux entrepreneurs que leur idée d’utiliser des champignons était bonne: «On peut utiliser les champignons dans les desserts, dans les alcools. Ils se marient très bien avec l’alcool. Ça ne va pas goûter les champignons; c’est plus des arômes de fruits. Michael et Frédéric ont élaboré leur recette et je les ai guidés dans le choix des plantes et des champignons. C’est très bien d’avoir un gin gaspésien aux champignons! Les mentalités évoluent par rapport aux goûts.» Comment décrire le goût du gin Radoune? «C’est subtil les champignons. Il y a une bonne rondeur, un petit goût d’amandes, un aspect terreux. Nos aromates créent une saveur umami», affirme Frédéric Jacques. Le premier gin gaspésien devrait être disponible sur les étagères de la SAQ au cours des prochains mois. Le duo d’entrepreneurs souhaite également vendre son gin dans les provinces de l’Atlantique. En attendant, la microdistillerie O’Dwyer ouvre ses portes au public et lance le gin Radoune le 17 mars, jour de la Saint-Patrick. Le nom de l’entreprise est d’ailleurs inspiré des racines irlandaises de Michael. Les visiteurs auront la chance de goûter au tant attendu spiritueux! Pour les autres, le Radoune arrivera peut-être avec le printemps pour égayer vos 5 à 7!
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