Les actus de la semaine: étude sur le gaspillage alimentaire, polémique autour du budget pour nourrir une famille, fini les gras trans, et plus - Caribou

Les actus de la semaine: étude sur le gaspillage alimentaire, polémique autour du budget pour nourrir une famille, fini les gras trans, et plus

Publié le

21 septembre 2018

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Avec le début de l'automne, c'est le retour des actualités de la semaine, qui ont fait relâche cet été. Chaque vendredi, Caribou vous propose un rattrapage des nouvelles qui ont fait jaser (ou celles dont on n'a pas assez parlé) dans la sphère agroalimentaire québécoise.

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[Métro x Caribou] Fabriqué au Québec: volet gastronomie Le journal Métro lançait jeudi sa série de cahiers spéciaux «Fabriqué au Québec». Le premier à voir le jour: le volet gastronomie, en collaboration avec Caribou. Douze pages de contenu pour mettre la culture culinaire d’ici en lumière. Bonne lecture! Quatre questions sur des enjeux agroalimentaires à Québec solidaire En cette période électorale, Caribou a voulu connaître la position des principaux partis politiques sur les enjeux reliés à l’alimentation et à l’agriculture. Nous avons donc envoyé quatre questions à la Coalition Avenir Québec, au Parti libéral, au Parti québécois et à Québec solidaire. Nous vous présentons leurs réponses au fur et à mesure que nous les recevons. Lisez les réponses d’Émilise Lessard-Therrien, candidate de Québec solidaire dans Rouyn-Noranda-Témiscamingue et porte-parole du parti en matière d’agroalimentaire. Le grincement de dents d’Hélène Laurendeau: Oui c’est possible de cuisiner pas compliqué! Depuis plus de 30 ans, la nutritionniste Hélène Laurendeau parle avec passion et conviction de l’alimentation et des multiples plaisirs qui en découlent. Cette passionnée des saveurs d’ici et d’ailleurs considère que cuisiner pour bien manger est tout sauf compliqué. Or, quand l’industrie agroalimentaire clame le contraire, elle grince des dents.

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Gaspillage alimentaire: tout le monde doit faire sa part Le gaspillage alimentaire est un problème mondial reconnu comme l’un des défis les plus importants pour les systèmes agroalimentaires. À ce sujet, la Chaire de recherche UQAM sur la transition écologique a rendu publique cette semaine les résultats d’une étude menée en collaboration avec La Transformerie, Protégez-Vous et le Centre Organisations, Sociétés et Environnement de l’ESG UQAM. Cette dernière analyse les comportements des consommateurs et identifie les facteurs de gaspillage de la distribution à la consommation, permettant ainsi de mieux cibler des stratégies à mettre en œuvre afin de lutter efficacement contre la production sociale du gaspillage alimentaire. Selon les résultats de l’étude, au Québec, les aliments les plus souvent gaspillés sont les fruits et les légumes, ainsi que les restants de repas préparés à la maison alors que les répondants avouent qu’ils sont gaspillés dans une proportion de 14,1% et de 12,5% au moins une fois par semaine.
Les résultats démontrent que la plus grande cause de gaspillage est le respect des dates de péremption.
Ceci dit, plusieurs des répondants à l’étude cherchent à diminuer le gaspillage alimentaire à la maison. Un des premiers moyens mis en place est la congélation ou le séchage, ainsi que la planification à l’avance des repas et des achats. En amont, les répondants estiment que les lieux d’achat pourraient aussi jouer un rôle par exemple en diminuant les formats des produits emballés, en organisant des campagnes de sensibilisation en magasin ou en fournissant des fiches informatives sur les dates de péremption. Plusieurs estiment aussi que les lieux d’achat devraient encourager et faciliter le don alimentaire. Le sondage qui a été mené auprès de plus de 1000 Québécois conclut que les consommateurs tentent du mieux qu’ils le peuvent de concilier une certaine conscience du problème du gaspillage et un mode de vie qui laisse peu de place aux pratiques responsables. Si certains y arrivent mieux à travers la planification, d’autres font preuve d’une plus grande improvisation et gaspillent plus de nourriture. Toutefois, selon l’étude, les pratiques de consommation qui mènent au gaspillage ne sont pas seulement l’affaire des individus: ces pratiques sont en quelque sorte inscrites dans un contexte plus large et notamment dans les étalages des marchés d’alimentation. C’est pourquoi il faut éviter d’imputer la responsabilité du gaspillage alimentaire à une seule catégorie d’acteurs. La conclusion de l’étude encourage donc une mobilisation et une coordination plus larges. Pour des initiatives inspirantes contre le gaspillage alimentaire: Peut-on nourrir une famille avec 75$ par semaine? L’affirmation du premier ministre du Québec, Philippe Couillard, voulant qu’une famille de trois personnes peut se nourrir avec 75$ par semaine fait énormément parler. L’épineuse question a été posée jeudi matin à M. Couillard alors qu’il était en entrevue à l’antenne d’Énergie 94,3 Montréal. Nourrir un adulte et deux adolescents avec 75$ par semaine, «selon vous, est-ce que c’est réaliste?», a demandé l’animateur. «Je penserais que oui», a répondu le chef libéral avant d’ajouter: «par contre, les menus ne seront pas très variés. On est pas mal sur le végétal!». Ces propos ont fait dire à plusieurs que le premier ministre était bien déconnecté de la réalité. Entre autres, notre collaborateur Bernard Lavallée, alias Le nutritionniste urbain, a réagi sur sa page Facebook en affirmant: «Non, on ne peut pas nourrir une famille avec 75$ par semaine! Le Dispensaire diététique de Montréal calcule que le coût MINIMAL pour répondre aux besoins nutritionnels de 2 adultes et de 2 jeunes est de 233$. Ça, c'est en comptant qu'on cuisine tout de A à Z, qu'on gaspille à peine, qu'on ne va pas au resto et qu'on ne se paye même pas un p'tit sac de chips ou une barre de chocolat pour le plaisir... Dire qu'on n'a qu'à faire des "petits sacrifices" pour y arriver, c'est mettre une énorme pression sur les épaules de ceux qui peinent déjà à joindre les deux bouts...» En soirée, Philippe Couillard a été attaqué sur la question lors du dernier débat des chefs. Pour s’expliquer, il a simplement affirmé que cette réalité existait. Il a aussi nuancé ses propos sur Twitter: https://twitter.com/phcouillard/status/1042838607856320512 Les partis débattent d'agriculture L’Institut Jean-Garon a tenu mardi un débat sur l’agriculture de demain à Québec. Les candidats Laurent Lessard (PLQ), Sylvie D’Amours (CAQ), André Villeneuve (PQ) et Nicolas Chatel-Launay (QS) ont débattu de quatre enjeux touchant le secteur agricole québécois: la gestion de l’offre, les défis climatiques et environnementaux, l’émergence de nouveaux modèles agricoles, la nécessaire évolution des lois et institutions agricoles. > La vidéo de la discussion est disponible sur le site internet de l’institut. Les gras trans bientôt chose du passé Presque 15 ans après qu'une majorité de députés eut voté en faveur de cette proposition à la Chambre des communes, on apprenait en début de semaine que les gras trans artificiels allaient être bannis au Canada. Officiellement, Santé Canada ajoute les huiles partiellement hydrogénées – principale source de gras trans dans les aliments – à sa «Liste des contaminants et des autres substances adultérantes dans les aliments». Ces dernières sont utilisées dans la fabrication de pâtisseries, de produits de boulangerie et de certains produits emballés afin de prolonger leur durée de conservation. Elles augmentent toutefois les taux de lipoprotéines de basse densité, souvent nommées «mauvais» cholestérol, dans le sang, tout en abaissant les taux de lipoprotéines de haute densité, ou de «bon» cholestérol, rapporte un texte de Radio-Canada. D’ailleurs, des recherches ont montré qu'une interdiction pourrait prévenir 12 000 crises cardiaques sur une période de 20 ans au Canada. L’annonce signifie que l'industrie ne pourra plus fabriquer ou utiliser des huiles partiellement hydrogénées qui créent des acides gras trans artificiels dans l'approvisionnement alimentaire. L'interdiction s'applique à tous les aliments destinés à être vendus au pays, y compris les produits importés et les aliments préparés et servis dans les restaurants. À partir d’aujourd’hui, les détaillants disposeront d'une période de grâce pouvant aller jusqu'à trois ans pour écouler leur inventaire.
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