De la terre au verre

Alexis Fortier-Lalonde, Aurélia Filion et Théo Diamantis | Photo de Maude Chauvin

Bien avant que l’expression «vin naturel» soit sur toutes les lèvres, les fondateurs de la compagnie d’importation Œnopole étaient en quête de vérité dans la bouteille. Aujourd’hui, grâce à leur passion et à leur travail acharné, ils ont réussi à disposer du bonheur sur les rayons de la SAQ en révolutionnant au passage l’offre de vins au Québec. 

Article d’Emilie Villeneuve, passionnée de vins authentiques

Depuis plus de 12 ans, Aurélia Filion, Alexis Fortier-Lalonde et Théo Diamantis ont pour ambition de nous faire «boire vrai». En 2006, les trois associés ont chaussé leurs bottes et visité quelque 300 vignobles en France, en Italie et en Grèce, avec l’ambition de verser un peu d’authenticité dans les coupes des amateurs de vin québécois. Mais qu’est-ce que la vérité, quand on parle de vin? Aurélia le résume ainsi: «L’idée, c’était de trouver des vignerons sensibles, au diapason de leur environnement et capables de s’adapter, de se mouler à ce qui se passe dans leur vignoble. On défend des vins qui sont justes, faits dans le respect du produit, qui suscitent une émotion et qui expriment un terroir.» 

Pour le trio Filion–Fortier-Lalonde–Diamantis, la définition du mot terroir ratisse large et va bien au-delà du sol où la vigne plonge ses profondes racines. Elle embrasse aussi les traditions, la culture et l’histoire des lieux d’élevage et de vinification. «C’est une énergie», résume tout simplement Aurélia. Et c’est précisément ce que ces êtres passionnés veulent faire éclater dans nos bouches. 

Boire ici des histoires d’ailleurs 

Il y a, parmi les plus belles histoires des vins que l’on peut boire ici grâce à Œnopole, celle de ce vigneron, Emmanuel Lassaigne, qui a découvert un clos jusqu’alors inexploité en Champagne. Il y aussi celle, non moins savoureuse, des Produttori del Barbaresco, issus d’une coopérative du Piémont fondée à la fin du 19e siècle, qui produisent encore aujourd’hui des vins dans la plus pure tradition de la région. Il y a encore celle de Martha Stoumen, jeune vigneronne d’origine californienne ayant roulé sa bosse un peu partout en Europe avant de rentrer chez elle, où elle a révélé de façon miraculeuse l’expression de nombreux cépages des vieux pays qui prospèrent depuis plusieurs années dans les sols de la côte ouest américaine. 

Et le catalogue de la maison continue de croître année après année, au fil des voyages et des dégustations de ses propriétaires. En plus de goûter annuellement 100% des vins qu’ils représentent, les trois complices se sont donné pour mission de continuer de dénicher des vins vivants, touchants, issus de domaines à échelle humaine, produits le plus naturellement possible et représentatifs de divers terroirs, traditions et millésimes. Ils ont aussi choisi de voir plus grand que l’importation privée pour mener leurs trouvailles jusqu’aux acheteurs de la SAQ et les rendre accessibles au plus grand nombre. 

Résultat: leurs trésors sont désormais disponibles au commun des buveurs d’ici. Le rêve des trois importateurs? Qu’un jour le consommateur québécois boive davantage de produits artisanaux que de produits industriels. 

Comment faire le plein de ces petits bonheurs, et surtout, de ces passionnants récits pour les déguster jusqu’à la lie? Il suffit de repérer les petites pastilles bleues d’Œnopole sur les bouteilles pour dénicher les vins qu’importe la maison – «une sorte de caviste silencieux», comme le dit joliment Aurélia Filion. 

Présenté par Œnopole