Mangeons local 12 mois par année!

Du 6 au 16 août 2020, la 12^e édition de la Semaine québécoise des marchés publics se déploie sous le thème «Mangeons local 12 mois par année». C’est avec un enthousiasme immense que j’enfile mon chapeau de porte-parole de cet événement national de célébration des marchés, en cet été spécial où on sent plus que jamais les Québécois habités d’un réel désir de mettre plus de proximité au menu. Et si on profitait de cette saison d’abondance dans les marchés publics de partout au Québec, non seulement pour se régaler des arrivages saisonniers d’une fraîcheur imbattable, mais aussi pour faire quelques provisions afin d’être facilement en mesure d’ajouter de la diversité locale à ses menus lors des mois plus froids? 

Texte de Julie Aubé, porte-parole de la 12^e Semaine québécoise des marchés publics
Présenté par l’Association des marchés publics du Québec

Manger local 12 mois par année, c’est possible. Et c’est d’autant plus facile, agréable et varié lorsqu’on commence à y penser durant l’été!

La Fontaine a raconté l’histoire de la cigale qui, ayant chanté tout l’été, se trouva fort dépourvue quand la bise fut venue. À l’instar de la cigale de la célèbre fable, le «mangeur local» peut se trouver un brin plus dépourvu durant les mois plus froids face à une diminution de la diversité des fruits et des légumes produits localement. En effet, s’il demeure possible de trouver des grains, des huiles, des viandes, des œufs ou des fromages locaux durant l’hiver, le locavore doit s’adapter davantage sur le plan des «aliments passagers». Par exemple, les baies, les prunes, les melons et plusieurs autres fruits que l’on trouve avec joie sur les étals des marchés durant l’été proviendront de l’étranger durant l’hiver. 

On a bien sûr accès à une ribambelle de légumes de conservation colorés tout au long de l’hiver, des carottes aux choux en passant par les navets, les oignons, les panais, les pommes de terre et tant d’autres. Mais certains légumes qui font peut-être partie de vos préférés seront, pour leur part, importés en attendant la prochaine saison des récoltes chez les maraîchers de chez nous. Pensons aux courgettes, à l’aubergine, au brocoli ou au chou-fleur pour n’en nommer que quelques-uns. Développer le réflexe de conserver des fruits et des légumes cultivés par les fermiers qu’on rencontre au marché public est une façon simple et réellement savoureuse d’ajouter un parfum d’été et une incroyable dose de sens à ses repas tout au long du calendrier. 

Mes astuces de conservation

Les méthodes, trucs et techniques de conservation sont nombreux. Il s’agit souvent de quelques habitudes toutes simples à développer et d’idées à collectionner pour développer le nourrissant réflexe de conserver l’abondance des produits de saison. Ce thème, je l’ai exploré en profondeur dans mon nouveau livre Mangez local! publié en début d’été. Et c’est avec enthousiasme que je vous en parlerai tout au long de la Semaine québécoise des marchés publics cette année!

Vu le contexte sanitaire, nous avons troqué l’habituelle tournée des marchés publics pour une «tournée des étals du marché»: nous partagerons, sous forme de capsules vidéo, des outils et des inspirations pour faire provision de fruits et de légumes que vous trouvez en ce moment dans vos marchés publics. Parce qu’il n’y a rien qui bat un potage réconfortant fait avec le chou-fleur de la famille Brodeur au cœur de janvier, un dessert cuisiné avec les framboises du village voisin pour la Saint-Valentin, ou une ratatouille aux légumes de votre maraîcher préféré en février.