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Dinette Nationale: des bonbons faits maison

Publié le

14 novembre 2020

portrait dinette nationale
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Au-delà des friandises commerciales, il y a des artisans québécois qui oeuvrent à créer à la main des bonbons de qualité. C’est le cas de Catherine Lépine-Lafrance, qui offre depuis 12 ans ses confiseries maison qui plaisent autant aux adultes qu’aux enfants, et ce, toute l'année.

Texte de Véronique Leduc
Photos de Dinette Nationale

C'est une fraîche journée d’octobre, mais il fait chaud dans la petite boutique Dinette Nationale de la rue Gilford. Ça sent le caramel. Dans cet espace ouvert du Plateau-Mont-Royal, pendant qu’une employée en cuisine étale une pâte qui se transformera en sablés, Catherine Lépine-Lafrance raconte son amour pour la confiserie. «Mon père était un amateur de caramel, se souvient-elle. J’ai donc toujours adoré cette confiserie, mais j’étais déçue de ce qu’on trouvait ici», raconte Catherine, qui en a donc créé un à son goût: «mou, facile à mâcher et qui n’a pas un goût de brûlé». Du côté de sa mère «une femme hyper grano qui vivait dans le fond de la campagne», elle a puisé son amour pour les aliments de saison et le contact privilégié avec les petits producteurs.

«Ça a rapidement été clair: j’avais envie d’avoir mon entreprise artisanale, où je pourrais créer quelque chose avec minutie, qui serait à la fois délicieux et esthétique. J’ai pensé que la confiserie serait parfaite, parce que j’aime l’idée de ces petits objets magnifiques qu’on offre pour faire plaisir et qu’on savoure sans culpabilité.»

Catherine Lépine-Lafrance, l’une des rares confiseuses du Québec

C’est ainsi qu’après des années à travailler comme serveuse dans des restaurants, Catherine a décidé de suivre ses envies et s’est lancée dans des cours de pâtisserie. Pour son stage, elle se retrouve chez un confiseur-chocolatier d’Arbois, dans le Jura, en France, village natal d’Érica Perrot avec qui elle allait cofonder son entreprise. Pour elle, c’est la confirmation: «Il utilisait les meilleurs produits; chaque matin, on allait chercher la crème crue à la coopérative laitière du village, on allait cueillir des mûres, on transformait les noisettes du Piémont, les amandes de la Sicile… Tout était fait à la main et avec amour, et ça m’a vraiment inspirée.» Elle est revenue avec un bagage qui allait lui servir pour toujours.

Confiserie de quartier

Puis, en 2008 est née Dinette Nationale. Tout de suite, dans les marchés gourmands et artisanaux, ses caramels confectionnés dans un loft de production remportent du succès.

Six ans plus tard, en 2014, parce qu’elle avait envie de rencontrer les gens, Catherine ouvre sa petite boutique rue Gilford, où elle reçoit une clientèle de quartier. Elle y propose des cafés, des thés et quelques pâtisseries: des financiers, des brioches, des biscuits, des scones, des cannelés… bien sûr, toutes faites sur place. Et en fin de journée, ce sont les enfants qui viennent la voir après l’école avec un dollar pour acheter une guimauve maison ou une autre friandise. «Il y a un dépanneur à côté, mais quand je les vois arriver ici à la place, ça me fait tellement plaisir!» dit Catherine les yeux brillants.

Des bonbons inspirés du terroir

Au Québec, on trouve bien des chocolatiers ou des pâtissiers, explique Catherine, mais rares sont les confiseurs qui ne se consacrent qu’à ça. «J’offre la gamme de la confiserie classique française: du nougat, de la pâte de fruits, mais aussi des fruits au sirop…» Elle puise également quelques inspirations dans la culture américaine, avec ses morceaux de quinoa soufflés au caramel par exemple, un clin d’œil au popcorn au caramel.

«Halloween, ça reste une fête très commerciale axée sur l’abondance du bonbon, et non pas sur la qualité. Mais cette année, j’ai senti, par la force des choses, que les gens voulaient faire ça différemment en offrant de meilleurs bonbons à leurs enfants.»

La créatrice de choses sucrées cherche tout de même à ancrer ses produits dans le terroir québécois: ses fruits au sirop et ses pâtes de fruits sont la plupart du temps faits avec des fruits de saison, et le miel qu’elle utilise vient du Québec.

Malgré la gamme de produits qui s’est élargie au fil du temps, le produit vedette de l’entreprise reste le caramel, offert en tablettes ou en papillotes. «Une fois que j’ai trouvé la recette, il y a 12 ans, je ne l’ai jamais changée, et ça reste mon produit phare.»

Mais cela n’empêche pas Catherine de s’amuser et de proposer des variantes de saison, comme du caramel aux pommes fumées et à l’érable, à la courge, aux prunes ou même au panais pour cet automne. «Le caramel, c’est mon obsession!» avoue la pâtissière-confiseuse qui le transforme aussi en sucettes et en version à tartiner.  

Une tendance à conserver

Depuis le début de la pandémie, les confiseries de Dinette Nationale, vendues aussi en ligne et dans plusieurs points de vente, sont très demandées.

Le souhait de Catherine serait d’ailleurs que cet intérêt des Québécois pour l’achat local soit plus qu’une mode et devienne une façon de vivre. «Je souhaite qu’on fasse des choix de consommation plus justes et plus humains, et qu’on soit tous reliés les uns les autres à travers la boucle de l’alimentation». Que ce soit quand il est question de fruits et de légumes autant que de bonbons !

D'autres confiseurs québécois à découvrir:

Fays: Cette chocolaterie située à Oka propose des chocolats, mais aussi des biscuits et des nougats artisanaux.
Candy Labs: À Montréal, cette fabrique de petits bonbons durs et colorés offerts dans des éprouvettes propose différentes saveurs, et peut même faire des créations personnalisées. 

Chaque semaine, Caribou fait découvrir dans les pages du quotidien Le Devoir, un homme ou une femme, qui, à sa façon, nourrit le Québec.

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