C’est plus qu’un jardin : c’est aussi nourrir la famille - Caribou

C’est plus qu’un jardin : c’est aussi nourrir la famille

Publié le

07 avril 2021

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Jonathan Lucas et sa conjointe Caroline Bédard rêvaient d’un potager dans leur cour arrière, un endroit où enseigner à leurs deux jeunes enfants l’importance du travail de la terre et la provenance des aliments. Ils ont finalement bâti un jardin de 900 pieds carrés et une serre artisanale sous la supervision de Jean-Martin Fortier, maître à penser de l’agriculture bio-intensive au Québec, et de son comparse maraîcher Dany Bouchard, un ancien de la Ferme des Quatre-Temps. La naissance un peu rocambolesque de leur jardin et leurs premiers pas vers l’autosuffisance sont racontés dans la nouvelle série C’est plus qu’un jardin, présentée sur Unis TV.

Texte de la rédaction
Présenté par Unis TV

En plus de suivre l’évolution de leur projet familial d’autonomie alimentaire, l’émission nous fait également découvrir les plans d’autosuffisance des comédiens Emmanuel Bilodeau et Édith Cochrane et de leur famille. Caribou s’est entretenu avec Jonathan Lucas afin d’en savoir plus sur son parcours d’apprenti maraîcher.

Qu’est-ce qui vous a poussé à vous lancer dans ce projet?
Personnellement, j’ai toujours rêvé de planter des légumes et j’aimais l’idée d’être autosuffisant. Par le passé, on a fait nos premières expériences avec des plants de tomates, des haricots, des carottes, mais jamais dans le but d’en faire quelque chose de majeur. Avec Jean-Martin et Dany, on a bâti un projet quatre ou cinq fois plus gros que ce que j’aurais pu imaginer! 

L’autre grande motivation, c’était d’avoir une activité avec les enfants pour leur montrer d’où viennent les aliments qui se retrouvent dans leur assiette. C’est important de savoir que les légumes n’apparaissent pas comme par magie à l’épicerie. L’objectif était aussi d’avoir un lieu de rencontre pour la famille et de créer de beaux souvenirs avec les enfants.

Caroline, Charlie et Tom au jardin.

Ce genre de projet est-il à la portée de tout le monde?
C’est à la portée de tous, mais ça prend de l’espace et du temps. Il ne suffit pas de planter des graines et de récolter les légumes à la fin de l’été. Il faut s’investir. Pour quelqu’un qui en a le désir et qui est prêt à s’engager et à y mettre le temps, oui, c’est accessible. 

Par contre, on est privilégiés et chanceux d’avoir l’espace pour le faire. Si on était encore dans notre quatre et demi à Montréal [la famille Lucas-Bédard vit à Belœil], il aurait fallu le faire à plus petite échelle, dans des bacs ou dans un jardin communautaire.

Vous avez chacun vos emplois [Caroline est médecin de famille; Jonathan est entrepreneur] en plus d’être parents de deux jeunes enfants. Où trouvez-vous le temps pour un projet d’une telle ampleur? 
Disons qu’on écoute moins Netflix! Le jardin est devenu l’activité familiale. À la fin de chaque journée de travail, on va jouer dans le jardin avec les enfants, beau temps, mauvais temps, pour enlever les mauvaises herbes, observer les insectes, etc. On se réserve environ une heure par jour pour s’occuper du potager, donc on parle d’environ cinq à sept heures par semaine.

«Il faut inscrire ce moment à son horaire, comme quelqu’un qui s’entraîne pour un triathlon va planifier ses entraînements et le millage nécessaire. Nous, on a décidé de mettre notre temps là-dedans. C’est un choix.»

Jonathan Lucas

Qu’avez-vous appris de plus important au cours de l’aventure?
Caro et moi, on a réalisé à quel point il y a de la job derrière chaque légume qui se retrouve sur la tablette d’épicerie. Ça nous fait apprécier le métier de maraîcher, qui n’obtient pas les lettres de noblesse qu’il mérite. Mon Dieu, une chance qu’ils sont là parce que sinon, on serait mal en point! 

Carline et Jonathan en compagnie du maraîcher Dany Bouchard.

Quel est le plus gros défi que vous avez rencontré en cours de route?
Combiner notre vie «réelle» avec le temps passé dans le potager et le temps de tournage. C’était un vrai défi de jongler avec tout ça. En raison de la pandémie, on a commencé le jardin au mois de juillet, ce qui est extrêmement tard dans la saison. C’était une course folle pour passer d’un espace gazonné à un potager.

Et ce qui a été le plus enrichissant?
Je reviens encore à mes enfants, c’est ce que j’ai de plus précieux. Les voir courir dans le potager, prendre un poivron et le croquer, c’est extraordinaire. Être père, ça ne vient pas avec un manuel d’instructions, alors quand je vois mes enfants être heureux et avoir du fun, j’ai l’impression d’avoir fait quelque chose de correct. 


➤ À lire le 6 mai: Les 8 commandements avant de se lancer dans un projet d’autosuffisance alimentaire, selon la famille Cochrane-Bilodeau et Dany Bouchard.

La série C’est plus qu’un jardin est diffusée sur Unis TV le jeudi à 20h et en ligne tout de suite après. 

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