Femmes, potagers et remèdes: une histoire de débrouillardise! - Caribou

Femmes, potagers et remèdes: une histoire de débrouillardise!

Publié le

18 juin 2021

remedes de grand mere quebev
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Le 11 juin dernier, le livre Les remèdes de grand-mère au Québec de Mia Dansereau-Ligtenberg, historienne, agricultrice biologique, entrepreneure et maintenant auteure, a fait son atterrissage sur les tablettes des librairies. On y apprend des trucs simples et accessibles pour apaiser une panoplie de petits maux en plus d’y retrouver des faits historiques assez surprenants, notamment sur les femmes. Par exemple, les sages-femmes n’ont pas été autorisées à pratiquer leur métier de 1909 à 1999. Ce petit ouvrage publié aux éditions Marchand de feuilles est illustré par la fermière et illustratrice Mathilde Cinq-Mars. 

Texte de Pénélope Leblanc 

Retour en arrière et regard sur ces Québécoises qui ont su croire et expérimenter pour se soigner et soigner leurs proches avec les moyens du bord. Entrevue avec l’auteure Mia Dansereau-Ligtenberg. 

Qu'est-ce qui vous a particulièrement motivé à écrire ce livre? 

Je dirais que mon principal objectif, c’était de mieux faire connaître cette histoire qu’on oublie souvent. On a tendance à oublier que c’était les femmes qui guérissaient. Elles faisaient preuve de débrouillardise et d’empirisme. J’avais envie de transmettre cette curiosité intellectuelle et historique, afin qu’on se rappelle d’où on vient. 

Mia Dansereau-Ligtenberg - Crédit photo: Lisandre St-Cyr Lamothe

Quel est l’apport des aliments locaux dans ces remèdes? 

L’apport des aliments locaux est énorme dans les remèdes de grand-mère, puisque la médecine populaire se base sur ce qui est accessible dans le garde-manger et dans le potager des gens. Mon livre est donc fort teinté de fleurs locales et, bien sûr, de l’agriculture locale. Presque tous les ingrédients qu’on retrouve dans les remèdes sont également comestibles. 

On découvre d’ailleurs à l’intérieur du livre de Mia Dansereau-Ligtenberg que le thé froid de fleurs de sureau peut servir de rince-bouche et que les grands-mères de l’époque victorienne utilisaient ce mélange d’eau et de fleurs de sureau pour se nettoyer le visage. Pour en apprendre davantage sur le sureau, c’est ici

Avant de rédiger ce livre, vous avez réalisé un mémoire en histoire sur le même thème. Connaissiez-vous tous les trucs avant d’entamer votre mémoire ou en avez-vous appris beaucoup avec la recherche? 

Au moment de faire la recherche pour mon mémoire lors duquel je m’interrogeais sur ces mêmes questions, il a quand même fallu que je creuse beaucoup, puis je me suis vite rendue compte qu’il s’agit d’un sujet extrêmement peu documenté. Dans l’histoire des femmes, on aborde surtout la question de l’entretien ménager, alors que dans l’histoire de la santé, on met de l’avant l’évolution scientifique. Ainsi, personne ne se concentrait sur la médecine populaire dans les familles au Québec. 

Quel est le public cible de votre livre selon vous? Est-il accessible à ceux qui sont moins initiés au savoir naturel?

Mon livre s’adresse vraiment à tout le monde! C’est un petit livre assez concis qui n’est pas compliqué, puis qui rappelle énormément de souvenirs de nos grands-mères. On y retrouve aussi des choses un peu loufoques qui font jaser. 

En terminant, quels sont vos meilleurs trucs pour intégrer davantage de savoir naturel dans nos vies? 

Je pense d’abord qu’il faut se fier à certains experts. C'est toujours mieux de commencer par s’informer auprès d’ouvrages professionnels. C’est un peu comme la cueillette des champignons, on ne se promène pas en forêt pour y prendre des aliments sans connaissance. Il faut se fier à des ouvrages de référence.

Parmi les remèdes simples, rapides et efficaces à réaliser, il y a d’abord l’huile de calendula pour les réactions de la peau, puis le miel et les fines herbes pour les maux de gorge. En plus, ces derniers aliments sont délicieux en tisane!

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