Les marchés publics: les nouveaux parvis d’église

Marchés publicsCrédit photo: Daph & Nico

On qualifie souvent les marchés publics de «nouveaux parvis d’église», mais à quoi fait-on référence exactement? Il s’agit d’une allusion au fait qu’à une autre époque, tous les gens (ou presque) d’une même paroisse assistaient à la messe dominicale. On y allait parce qu’on était «de bons catholiques», mais c’était aussi une heureuse occasion de flâner sur le parvis pour rencontrer ses concitoyens et piquer une jasette avec eux.

Article présenté par l’Association des marchés publics du Québec

Les rencontres sociales de ce genre sont devenues rarissimes aujourd’hui. Par contre, l’envie de se retrouver et d’échanger avec les gens de sa communauté est bien ancrée dans le cœur des êtres humains. Est-ce cette envie d’aller vers les autres, de communiquer avec eux et de se réapproprier le territoire qui explique pourquoi on compte deux fois plus de marchés publics au Québec aujourd’hui qu’en 2015?

Au grand bonheur des gens qui les fréquentent, et aussi des producteurs et des artisans bioalimentaires, les marchés publics sont devenus les nouveaux parvis d’église, où on se rend non seulement pour s’approvisionner en produits locaux, mais aussi pour prendre le pouls de son village, de son quartier.

La force et la volonté citoyenne au cœur des marchés publics

Marchés publics
Crédit photo: Daph & Nico

Si les marchés publics sont en croissance, c’est parce qu’ils sont portés par la force et la volonté citoyennes. Le réseau des marchés publics compte de nombreux bénévoles qui agissent dans l’ombre comme des metteurs en scène, créant le décor et animant la scène publique de leur marché, pour le plus grand bonheur de ceux qui viennent y faire leurs achats. 

Tôt le matin, au rythme des semaines et des aléas du climat, ces citoyens montent les étals pour accueillir les marchands qui viendront enjoliver les petits chapiteaux. Ces bénévoles se font une fierté d’offrir à leur communauté de petites oasis gourmandes, ne ménageant pas leurs efforts pour en faire un succès collectif. Arrivent ensuite les clients et les familles, heureux de déambuler dans les allées du marché pour profiter des délices de chez nous. 

Au cœur de ce succès se trouvent aussi, bien sûr, les producteurs et les artisans, toujours présents pour donner à tous la chance de mordre dans les premières asperges et les premières fraises du Québec, et dans tous ces autres fruits et légumes saisonniers qui ravissent le palais. 

Du temps des sucres au temps des semences, puis au temps des récoltes et jusqu’au temps des Fêtes, les territoires s’animent autour des marchés publics saisonniers, hivernaux ou permanents. Ils sont devenus des invitations «bénies du ciel» à se lier à sa communauté… par la panse!