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Un pique-nique qui réchauffe

Publié le

18 février 2023

randonnee et bonne nourriture
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Ce n’est assurément pas le froid mordant de février qui nous empêchera d’aller jouer dehors au cours des prochaines semaines. Pourquoi ne pas en profiter pour réinventer le pique-nique hivernal, en commençant par laisser tomber les habituels sandwichs et leur accompagnement de crudités? Voici quelques conseils pour manger chaud, même en rando!

Texte de Jessica Dostie

On dit souvent qu’il n’y a pas de mauvais temps, que de mauvais vêtements. Un adage qu’on pourrait très bien transposer aux lunchs qu’on apporte lors de nos randonnées hivernales. Pour se réchauffer et se remplir la panse après quelques heures de marche sur les sentiers enneigés, il n’y a rien comme une soupe réconfortante dans un thermos ou même un sandwich au fromage grillé sur le feu.

Manon Lapierre, alias La petite bette, du nom de son blogue gourmand, est devenue une référence en matière de cuisine nomade. Dans le livre de recettes En feu! (Éditions Cardinal), elle présente ses meilleures idées testées et approuvées pour bien manger quand on part à l’aventure. «Les papillotes fonctionnent toujours très bien et elles se transportent facilement sans ajouter trop de poids au sac à dos, indique-t-elle. Avant de partir, on peut par exemple y mettre de la viande marinée ou encore du poisson et des légumes racines comme des petites pommes de terre. On ajoute ensuite des échalotes et de l’huile, puis on place de préférence nos papillotes dans un sac de plastique pour éviter que ça coule en chemin.»

Utiliser son jugement… et son nez!

La blogueuse et autrice recommande par ailleurs d’utiliser un papier d’aluminium épais, question de bien isoler et protéger les aliments. «En général, ce n’est pas recommandé de cuisiner sur une flamme vive, mais l’aluminium nous permet de cuire directement dans les zones de feu sans avoir à attendre d’avoir assez de braise comme c’est le cas pour une cuisson indirecte», précise-t-elle. On s’assure toutefois de tourner les papillotes de temps en temps (toutes les 5 à 10 minutes environ) pour que tout cuise uniformément sans carboniser. «Il faut utiliser son jugement… et son nez: quand ça brûle, ça sent!»

Autre idée du même acabit: des burritos prêts à réchauffer, toujours enveloppés de papier d’aluminium. «Dans ce cas, je les badigeonnerais d’huile avant de refermer la papillote et je les placerais en pourtour du feu pour une cuisson un peu plus indirecte», conseille-t-elle. Même chose pour les grilled cheese, faciles à réchauffer sur feu de camp.

«Pour un pique-nique d’hiver en version un peu plus paresseuse, j’aime préparer une planche apéro avec du fromage, des charcuteries et du pain à griller sur le feu, énumère-t-elle. La seule chose qu’on a à faire avant de quitter la maison, c’est de couper le pain.» Les classiques saucisses piquées sur un bâton — Manon Lapierre propose d’utiliser des baguettes télescopiques conçues pour ce genre d’usage — sont aussi toujours populaires auprès des petits comme des grands. «Des saucisses sur le feu, c’est toujours bon, sauf dans le cas des saucisses véganes, prévient-elle. Je trouve qu’elles ne grillent pas bien et je n’ai pas obtenu de très bons résultats.»

Manger chaud, même sans feu de camp

Ce n’est pas toujours possible d’allumer un feu en randonnée, reconnaît Manon Lapierre. «En hiver, on n’a pas nécessairement la possibilité de faire un feu au milieu de nulle part. Déjà, pour que notre feu dégage assez de chaleur, il faut du bois dur comme du chêne, du pommier ou de l’érable à sucre, ou encore de l’orme, du mélèze ou du bouleau gris pour une chaleur moyenne. Ça ne marchera jamais aussi bien avec de l’épinette ou du sapin!» Voilà qui risque d’ajouter du poids au sac à dos! Même chose si on a l’intention de trimballer une grille ou un réchaud, aussi compacts soient-il.

«Une de mes manières préférées de manger chaud durant une randonnée, c’est la cuisson en thermos, une technique bien connue des gens qui font du bateau», explique-t-elle. Cette méthode simplissime (et rapide!) consiste à verser dans un thermos préchauffé les ingrédients qu’on aura préalablement fait mijoter, sans les laisser cuire complètement. Parfait autant pour des pâtes que pour une soupe aux lentilles ou un riz mexicain. «Ça évite de se retrouver avec une soupe aux nouilles pâteuses ou un repas trop cuit transformé en purée.»

Qu’on opte pour la cuisson sur le feu ou en thermos, été comme hiver, une règle demeure: ne rien laisser derrière après notre pique-nique, rappelle Manon Lapierre. «J’apporte toujours un sac en plastique pour les déchets, dit-elle. C’est la base!»

Cinq outils essentiels

On envisage de cuisiner sur le feu ? Peu importe les mets qui nous font envie, voici cinq incontournables pour les cuisiniers nomades, selon Manon Lapierre :

  • des pinces
  • des gants
  • un couteau de poche
  • des allumettes
  • un allume-feu
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