Réinventer la restauration d’hiver - Caribou

Réinventer la restauration d’hiver

Publié le

11 mars 2023

restauration hiver
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Les terrasses qui permettent de se réconcilier avec la saison froide se multiplient. Se réchauffer avec les enfants attablés devant un chocolat chaud, boire un verre autour du feu entre amis ou même déguster un repas gastronomique en tête-à-tête dans un dôme chauffé: jamais n’a-t-on autant embrassé notre nordicité qu’en cette ère postpandémique. La preuve par cinq expériences hors de l’ordinaire taillées sur mesure pour ceux et celles qui n’ont pas froid aux yeux.

Texte de Jessica Dostie

1. Démocratiser l’hiver

La grande terrasse familiale du Jardin de La Pépinière se présente comme un lieu de rassemblement nouveau genre au cœur d’Hochelaga-Maisonneuve, à Montréal. Cet hiver, on y teste d’ailleurs le potentiel de la nordicité montréalaise en explorant une variété d’activités et, surtout, d’installations destinées à nous inciter à profiter davantage de la saison froide. Des exemples? Des feux extérieurs, bien sûr, mais aussi d’ingénieux bancs chauffés et des murs coupe-vent, sans oublier un menu qui réchauffe, incluant les classiques soupes, sandwichs au fromage grillé et autres chocolats chauds.

3081, rue Ontario Est, Montréal. pepiniere.co

2. Prendre une bière dans un sauna

Véritable curiosité, le sauna installé depuis peu sur la terrasse quatre saisons du pub Chelsea, en Outaouais, n’a rien à voir avec ceux qu’on trouve au Nordik Spa-Nature voisin. Ne vous y présentez pas en maillot de bain! Maintenu à des températures agréables — de 15 à 20 degrés —, l’endroit est plutôt conçu pour accueillir de petits groupes de deux à quatre personnes, un verre à la main. Tout de même, c’est parfait pour se réchauffer en bonne compagnie!

238, chemin d’Old Chelsea, Chelsea. chelseapub.ca

3. Goûter à la gastronomie hivernale

Nec plus ultra des séjours dans la Vieille Capitale, le forfait Sous les étoiles de l’auberge Saint-Antoine comprend non seulement l’hébergement dans une suite luxueuse, mais aussi (et surtout!) un repas quatre services servi dans une miniserre vitrée et chauffée, installée sur le balcon de la chambre. Bien à l’abri du vent et du froid, vous aurez ainsi tout le loisir d’admirer la vue pendant le jour et de profiter du ciel nocturne après le coucher du soleil. Cinq étoiles!

8, rue Saint-Antoine, Québec. saint-antoine.com

4. Siroter un cocktail sous la neige

En plus de ses très populaires dômes chauffés qui surplombent le Vieux-Montréal depuis la terrasse du 8e étage, l’hôtel-boutique William Gray s’est doté d’un joli jardin d’hiver au rez-de-chaussée. Ce vrai petit paradis hivernal est adjacent au salon — le Living Room — et vous permet de prendre l’apéro autour d’un foyer extérieur dans une ambiance chaleureuse très «après-ski». Aucune réservation requise.

421, rue Saint-Vincent, Montréal. hotelwilliamgray.com

5. Profiter des lumières sur Laval

Avec pour objectif d’offrir des expériences hivernales inusitées à sa clientèle, le Centropolis a de nouveau installé sa terrasse étoilée cet hiver sur sa promenade piétonnière. Le concept? Trois bulles translucides qu’il est possible de réserver le temps d’un repas. Voilà une belle façon de faire vivre la place centrale du Centropolis même sous zéro! Seul hic: les tables installées dans lesdites bulles sont si populaires que tout est déjà complet jusqu’à la fin de la saison, le 5 mars.

1799, avenue Pierre-Péladeau, Laval. centropolis.ca

Embrasser la nordicité

D’où vient le soudain appétit des Québécoises et des Québécois pour les sorties hivernales en tout genre? Assurément, le phénomène s’est accéléré depuis 2020, croit Marie-Hélène Roch, artiste, chercheuse et fondatrice du projet Hiver en nous, un chantier de recherche et d’expérimentation de l’hiver urbain.

«Soudainement, se rassembler à l’extérieur pour faire autre chose que du sport est devenu un réflexe, et ces expériences du dehors nous ont permis d’apprivoiser le froid et les éléments comme la neige ou la glace.»

Qui, en effet, organisait des pique-niques hivernaux avant que la COVID-19 ne nous oblige à le faire? Même si ses recherches l’avaient déjà amenée à observer certaines manifestations d’appropriation de la nordicité au quotidien — la croissance du vélo d’hiver, par exemple, qui ne date pas d’hier —, Marie-Hélène Roch convient que «la pandémie a ouvert une porte à l’expérimentation».

Tester les possibilités de l’hiver montréalais grâce à une structure permanente qui se distingue des installations éphémères des carnavals d’hiver: c’est là, d’ailleurs, l’un des objectifs de l’organisme La Pépinière avec, entre autres, son jardin urbain quatre saisons aménagé sur la rue Ontario en 2021. «L’hiver fait partie de nos villes et je trouve qu’on n’en profite pas assez au quotidien, lance le directeur général, Maxim Bragoli. On avait cette idée de créer une sorte de winter wonderland où les gens du quartier peuvent embrasser pleinement leur nordicité et où ils peuvent manger, boire, patiner ou jouer au curling, mais surtout, socialiser.» Après tout, pour paraphraser Gilles Vigneault, notre pays, c’est bel et bien l’hiver.

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