Description
Qui ne se souvient pas des restaurants qu’il a visités, enfant? Pour certains, les souvenirs seront associés au shack à patates du coin ou à l’établissement anonyme d’une chaîne où ils s’arrêtaient sur la route des vacances, alors que pour d’autres, ils évoqueront l’image d’une maison grecque ou italienne, d’une pizzeria ou d’un généreux buffet de banlieue visité en famille ou entre amis.
Les souvenirs auront pour quelques-uns d’entre nous le goût d’un jus d’orange laiteux acheté dans une boule géante posée au bord d’une autoroute, de croûtes de pizza farcies d’un fromage caoutchouteux, d’un bar à pain à volonté ou de bonbons à la menthe dont ils se remplissaient les poches pendant que leurs parents payaient la facture.
Peu importe. Ces endroits auront laissé leurs traces dans notre histoire personnelle, répandant ketchup, sauce brune, beurre à l’ail ou jus de raisin sur la mémoire olfactive et gustative de l’enfant que nous avons été. Ce qui fait qu’encore aujourd’hui, pour les adultes que nous sommes devenus, un repas au restaurant est synonyme de moments agréables.
Tous ces souvenirs de restos qui s’entremêlent forment un patrimoine certainement aussi important que celui constitué de nos plats traditionnels. Quand on y pense, les restaurants «parlent» autant que nos champs ou nos saisons. Ils évoquent notre passé et définissent notre identité. Ils expriment leur personnalité propre. Ils expriment aussi la nôtre.
Qu’ils soient simples ou gastronomiques, typiques ou ethniques, à volonté ou à la carte, d’hier, d’aujourd’hui ou de demain, les restaurants du Québec, à l’image de nos fameux partys de cuisine, contribuent à définir notre culture culinaire.
Dans ce numéro, nous laissons donc la parole aux chefs et aux restaurateurs, oui, mais aussi à leurs familles, aux serveurs, aux sommeliers et aux plongeurs, aux critiques gastronomiques, aux distributeurs, aux apprentis maîtres d’hôtel que vous croiserez demain au cours de votre sortie au restaurant… Ils ont tous quelque chose à nous dire. La table est mise.