Le Mousso et Colombe St-Pierre honorés au premier gala des Lauriers
Publié le
16 avril 2018
Malgré le mauvais temps qui sévissait sur la métropole lundi, quelque 850 acteurs de la scène gastronomique d’ici ont foulé le tapis rouge du premier gala des Lauriers de la Gastronomie Québécoise, qui se tenait au Salon 1861, dans le quartier Griffintown, à Montréal. Le travail de plusieurs chefs, sommeliers, producteurs et autres artisans a été récompensé au cours de cette soirée animée de main de maître par Christian Bégin.
Texte d'Audrey Lavoie
Photos de N3 Production
[gallery size="large" type="rectangular" ids="3981,3978"]
C’est à Antonin Mousseau-Rivard (pour son restaurant Le Mousso) et à Colombe St-Pierre que sont revenus les grands honneurs alors qu’ils ont respectivement reçu les prix de Restaurant de l’année et de Chef de l’année.
«Je voulais gagner avec mon équipe pour montrer que Le Mousso, c'est pas juste moi, c'est toute une équipe», a dit un Antonin Mousseau-Rivard ému, qui a tenu à monter sur la scène avec une vingtaine de membres de son équipe pour recevoir le prix de Restaurant de l'année. Un prix qui tombe à point alors que le restaurateur s'apprête à présenter une nouvelle mouture du Mousso dans le local adjacent à l'actuel et à ouvrir un bar à vin dans celui où se trouve présentement son resto.
«C'est une belle année, j'ai travaillé vraiment fort et j'accepte le prix! Mais [de gagner ce prix m'offre] aussi une tribune pour passer mon message: la gastronomie au Québec va bien, grâce à ses artisans, mais ses artisans sont fatigués parce qu'ils la tiennent à bout de bras. Il faut que ça change. Moi ça fait 15 ans que je finance cette idée de l'autonomie alimentaire, mais là j'ai besoin d'aide.» –Colombe St-Pierre, chef du restaurant Chez St-Pierre, lauréate dans la catégorie Chef de l'année.
À lire aussi: La générosité des femmes chefs selon Colombe St-Pierre
Le Laurier du public a quant à lui été remis à Ricardo, qui était aussi le porte-parole de cette première édition des Lauriers. Il a coiffé les grands noms de la cuisine québécoise que sont Daniel Vézina, Josée di Stasio, Christian Bégin, Soeur Angèle, Martin Picard, Normand Laprise, Chuck Hughes, Louis-François Marcotte et Marilou. Le renommé chef Normand Laprise n'est pas reparti les mains vides puisqu'il a reçu un trophée pour le Prix du rayonnement de la culture culinaire québécoise, le prix qu'il souhaitait réellement recevoir. «À chaque fois que je voyage dans le monde, je mets dans mes valises le maximum de produits de chez nous, soutient le chef du Toqué! J'ai déjà apporté 40 kilos de cerf de Boileau à Lyon. Pour moi c'est important que lorsque je vais cuisiner ailleurs, ça goûte ce qu'on fait chez nous. Ma cuisine, c'est ces produits-là.»Les autres lauréats 2018 sont :
- Révélation de l’année : Stéphanie Cardinal, Le Vin Papillon
- Chef pâtissier de l’année : Patrice Demers, Patrice Pâtissier
- Sommelier de l’année : Marc Lamarre, Le Clocher Penché
- Mixologue/Bartender de l’année : Patrice Plante, Monsieur Cocktail
- Prix du service en salle : Alexandre Van Huynh, Montréal Plaza
- Food truck de l’année : Landry & filles
- Producteur de l’année : Miels d’Anicet
«Pour nous, c'est toute la région [des Hautes-Laurentides] qui gagne. On ne travaille pas tout seul, comme les abeilles ne travaillent pas en vase clos», a clamé Anne-Virginie Schmidt, copropriétaire de la ferme apicole Miels d'Anicet. «C'est un prix collectif qui revient aux abeilles, aux gens qui gravitent autour de nous, aux chefs qui utilisent nos produits...» a ajouté son conjoint, l'apiculteur Anicet Desrochers.
- Artisan de l’année : Anne et Catherine Monna, Cassis Monna et Filles
- Entreprise ou initiative de l’année : La Tablée des Chefs
- Événement gastronomique de l’année : Montréal en lumière
- Prix du tourisme gourmand : Les Évènements Prenez le champ!
- Prix hommage : Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (pour souligner son 50e anniversaire)