Des dizaines de milliers d’adeptes en ligne
Sabrina Thériault s’est quant à elle initiée à la conserve il y a quinze ans. Un passe-temps appris à tâtons qui a fait naître une passion, puis une occasion d’affaires.
Après avoir suivi une formation en «procédé artisanal de mise en conserve de produits alimentaires» à l’Institut de technologie agroalimentaire, la dame de Sorel-Tracy a lancé son service de formation sous le nom de Miss Conserves. Elle parcourt toutes les régions du Québec, de l’Outaouais à la Beauce et de l’Abitibi-Témiscamingue au Saguenay–Lac-Saint-Jean, pour enseigner les bons processus sanitaires. Si l’on ne sait pas comment s’y prendre, des bactéries peuvent se retrouver dans les conserves et entraîner de graves conséquences pour la santé, précise- t-elle. Le fameux appareil qu’elle vend, appelé autoclave, permet de sceller de manière sécuritaire des conserves contenant des aliments non acides.
«Il y a de plus en plus de gens qui développent des allergies, qui suivent des diètes particulières ou qui ont une vie active très chargée, énumère la femme de 37 ans. Si tu as déjà 36 repas préparés qui n’ont pas besoin d’être réfrigérés, c’est très pratique.»
Sur les réseaux sociaux, les adeptes des conserves se comptent par dizaines de milliers. Le groupe administré par Miss Conserves et ses partenaires, Conserves maisons, cannage et déshydratation, compte plus de 26 700 membres sur Facebook.
Karine Waltz, elle, fait partie des administratrices du groupe Conserves Maison sécuritaires (Cannage) du Québec, qui compte plus de 13 000 membres sur Facebook. Des gens qui s’échangent des conseils, des recettes, mais qui découvrent aussi l’ampleur des possibilités qu’offre la conservation alimentaire.
«On peut tout mettre en pot!» assure Karine Waltz, mère de quatre enfants, qui prépare jusqu’à 800 conserves par année.
«Dès le début de la saison, on commence avec les petits fruits, puis tout au long de l’été on y va selon l’abondance des fruits et des légumes», ajoute-t-elle.