La route des saveurs de Jérémie Jean-Baptiste - Caribou

La route des saveurs de Jérémie Jean-Baptiste

Publié le

03 octobre 2020

chef martinique jeremie jean baptiste
publicité

De Lyon à Québec en passant souvent par la Martinique, Jérémie Jean-Baptiste n’a pas peur des défis. Chef et formateur, cet amateur de saveur était pour une deuxième année d’affilée porte-parole du festival Martinique gourmande, dont la 13e édition s’est déroulée du 17 au 24 septembre.

Texte de Catherine Lefebvre

Né de parents martiniquais et élevé en France, Jérémie Jean-Baptiste grandit dans le monde de la restauration. «Tout a commencé dans le restaurant familial de ma maman, en Bourgogne», raconte-t-il. Puis, à l’âge de 20 ans, il cogne à la porte du chef réputé Paul Bocuse à Lyon, où il apprend notamment l’importance de la qualité des produits. C’est ensuite lors du SIRHA, le Rendez-vous mondial de la restauration et de l’hôtellerie qui se tient chaque année à Lyon, qu’il commence à donner des conférences aux professionnels de l’industrie. Sa passion pour l’enseignement ne fait que commencer et elle se poursuit de l’autre côté de l’Atlantique.

C’est en 2013 que Jérémie Jean-Baptiste déménage à Québec avec sa femme et ses deux jeunes enfants. Dès son arrivée, il travaille comme chef de production pour le groupe Resto Plaisirs, propriétaire de plusieurs restaurants à Québec.

Puis, son intérêt pour l’enseignement et la transmission des connaissances refait naturellement surface. Il donne alors des cours de cuisine à la succursale de Québec d’Ateliers et Saveurs. Et c’est là, en 2017, que la Martinique le rejoint, lors du lancement de Martinique gourmande.

Toujours près de la Martinique

Habituellement, l’évènement rassemble des dizaines de restaurants et de bars, dont la majorité est située à Montréal et à Québec, et où un plat ou un cocktail d’inspiration martiniquaise est proposé au menu. De plus, des chefs martiniquais sont souvent invités à venir cuisiner avec des chefs québécois pour partager leurs connaissances et techniques culinaires.

«Lorsque les organisateurs de l’évènement ont su que j’étais originaire de la Martinique, ils ont tout de suite souhaité collaborer», raconte Jérémie Jean-Baptiste. Depuis deux ans, il est le porte-parole de l’évènement. Et cette année, il ne fait pas que la promotion de Martinique gourmande. 

L’événement a pris des airs solidaires, en raison de la situation actuelle. En partenariat avec la Tablée des chefs, le Comité martiniquais du Tourisme contribue à la production de 10 000 plats de colombo au poulet par les Cuisines solidaires de la Tablée des chefs. Ils ont ensuite été distribués aux Banques alimentaires du Québec.

Selon Jérémie Jean-Baptiste, ce plat représente bien la cuisine martiniquaise. «Le colombo est rassembleur et il illustre bien le mélange des cultures de la Martinique», explique-t-il.

Jérémie Jean-Baptiste est maintenant chef et formateur à domicile en cuisine et en boulangerie. Que ce soit avec des particuliers ou des professionnels, il se fait toujours un plaisir de partager son savoir-faire.

«Parce que les connaissances ne sont bonnes que si elles sont partagées», conclut-il.

Jérémie Jean-Baptiste

COLOMBO DE POULET DE JÉRÉMIE JEAN-BAPTISTE

Ingrédients

1 kg de poitrine de poulet, coupée en cubes

Sel et poivre, au goût

1 carotte, tranchée

1 courgette, tranchée

1 poivron, tranché

Sauce à colombo

2 c. à soupe d’huile végétale

1 oignon, tranché

2 gousses d’ail, hachées finement

3 tomates, coupées en dés

1 tasse de bouillon de poulet

2 c. à thé de mélange 4 épices moulu (piment de la Jamaïque)

1 c. à soupe d’épices à colombo*

2 oignons verts, hachés

2 c. à soupe de persil plat, ciselé

*On trouve les épices à colombo dans les épiceries antillaises et les épiceries fines.

Préparation

Préchauffer le four à 400 °F (200 °C). Sur une plaque de cuisson, déposer le poulet, saler et poivrer, et cuire au four pendant 15 à 20 minutes. Sur une autre plaque de cuisson, déposer les légumes et cuire au four pendant 15 à 20 minutes. Pour la sauce à colombo, chauffer l’huile dans un poêlon et faire suer les oignons et l’ail pendant quelques minutes. Ajouter le reste des ingrédients, sauf le persil, le poulet et les légumes, et laisser mijoter pendant une vingtaine de minutes. Au service, garnir le tout de persil et accompagner de riz basmati.


Chaque semaine, Caribou fait découvrir dans les pages du quotidien Le Devoir, un homme ou une femme, qui, à sa façon, nourrit le Québec.

publicité

Plus de contenu pour vous nourrir