Gloire à la crème de cassis - Caribou

Gloire à la crème de cassis

Publié le

22 mai 2023

Texte de

Virginie Landry

Photo de

Mikael Lebleu SAQ

Exit l’Aperol spritz, cette année, c’est un kir royal qu’on veut boire en terrasse. Le retour en force de ce classique cocktail français est en grande partie attribuable à la série Emily in Paris, diffusée sur Netflix l’automne dernier. Dans une scène devenue instantanément populaire, la protagoniste trinque avec cette boisson rosée composée de champagne et de crème de cassis lors d’un brunch. C’en fut assez pour susciter un intérêt pour le kir royal partout dans le monde. Un engouement qui se ressent jusqu’à l’île d’Orléans, chez Cassis Monna & Filles.
kir royal
La crème de cassis de la maison Cassis Monna & Filles.
Exit l’Aperol spritz, cette année, c’est un kir royal qu’on veut boire en terrasse. Le retour en force de ce classique cocktail français est en grande partie attribuable à la série Emily in Paris, diffusée sur Netflix l’automne dernier. Dans une scène devenue instantanément populaire, la protagoniste trinque avec cette boisson rosée composée de champagne et de crème de cassis lors d’un brunch. C’en fut assez pour susciter un intérêt pour le kir royal partout dans le monde. Un engouement qui se ressent jusqu’à l’île d’Orléans, chez Cassis Monna & Filles.
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Plus grand que la panse

Anne Monna, copropriétaire de l’entreprise qui cultive et transforme le cassis en de nombreux produits, n’avait pas réellement besoin d’Emily in Paris pour faire parler de sa crème de cassis ni pour attirer les visiteurs à sa boutique située à Saint-Pierre. Produit phare de Cassis Monna & Filles, la crème de cassis est aussi son meilleur vendeur, année après année. Ayant remporté une multitude de prix à l’étranger, sa fameuse liqueur de fruits jouissait déjà d’une réputation enviable. Toutefois, depuis quelques mois, quand elle mentionne le nom de la fameuse série Netflix, «les gens sont si excités qu’ils poussent des cris stridents», raconte Anne, en riant.

«Dans mon équipe, l’engouement est palpable, assure-t-elle. Nos employées nous disent que, lorsqu’elles reçoivent pour le brunch, elles servent maintenant le kir royal à leurs invités.» Et si certains visiteurs chez Cassis Monna & Filles ne connaissent pas la crème de cassis, ils savent désormais ce qu’est le kir royal. Merci, Emily!

De Dijon à l’île d’Orléans

Il faut savoir que la crème de cassis, et le cocktail qui l’a rendue populaire, est originaire de Dijon, dans la région de Bourgogne, en France. C’est un digestif à base de cassis (qu’on appelle parfois gadelle noire au Québec). Créée dans les années 1840, la crème de cassis ne deviendra à la mode qu’en 1950 quand Félix Kir, alors maire de Dijon, sert dans ses réceptions officielles une boisson composée de la liqueur de fruits et de bourgogne aligoté, un vin blanc sec. Rapidement, la popularité de ce « cocktail » se propage en France et se décline en plusieurs recettes, dont le kir royal qui, lui, est fait à partir de champagne ou de vin mousseux. Il est, encore aujourd’hui, parmi les apéritifs préférés des Français.

Si les Québécois ne l’ont pas encore adopté, c’est parce qu’on ne s’offre pas la chance de boire des bulles assez souvent, croit Anne Monna. «Les bulles, ce ne sont pas que pour les grandes occasions», insiste-t-elle. Et puis, autrement que combinée avec du champagne ou du mousseux, la crème de cassis se déguste de plusieurs façons.

L’onctueuse liqueur de fruits couleur rubis, au goût acidulé et légèrement sucré, est un ingrédient passe-partout pour les mixologues, même les plus amateurs. En effet, selon Anne Monna, la crème de cassis peut s’ajouter à tout cocktail. «C’est facile à utiliser: on en verse une touche dans son gin-tonic, son mojito, son whisky, même. Ça s’utilise en toute simplicité. Pas besoin de recette!»

La crème de cassis peut aussi se boire seule avec des glaçons, pourvu qu’elle soit fraîche et de bonne qualité.

«Ce qui fait une bonne crème de cassis, c’est son goût prononcé de fruit», admet Anne Monna. Sur l’île d’Orléans, la famille Monna fait pousser plusieurs variétés de cassis, dont le Titania et le Ben Lomond, chacune utilisée pour différents produits. «Ce ne sont pas tous les producteurs qui utilisent la même variété de cassis, explique Anne Monna, donc toutes les crèmes de cassis n’ont pas les mêmes parfums. C’est comme un cépage dans le vin.»

À la ferme comme à Paris

Pour en revenir à Emily in Paris, Anne Monna croit que la saison estivale prouvera encore plus l’influence que la télésérie aura eue sur la popularité de son produit vedette. Dans tous les cas, chez Cassis Monna & Filles, qui est d’ailleurs nommée aux Lauriers de la gastronomie québécoise dans la catégorie Tourisme gastronomique, on compte bien profiter de l’engouement pour créer une expérience particulière pour les visiteurs.

En effet, on y prépare un panier, «un genre de kit apéro parfait», confirme Anne. Il contiendra, entre autres gourmandises, une petite bouteille de crème de cassis, des bulles québécoises format mini, des grignotines salées et sucrées, une jolie nappe et d’autres surprises.

«Les gens pourront se procurer ça à la boutique sur notre ferme et s’installer sur notre terrain et célébrer l’amour, l’amitié, les vacances… On a très hâte à tout ça!»

Suggestions d’Anne Monna: quatre alcools québécois à essayer avec la crème de cassis

Mousseux L’Intégrale du Domaine Bergeville

Mousseux de sève d’érable Mousse des bois du Domaine Acer

Vin de miel pétillant aux marcs de pommes Golden Beezz de Desrochers D

Cidre pétillant brut de la Cidrerie du Minot

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