«La saison avait pourtant bien démarré», soupire Josée Roy, propriétaire de la Ferme La Fille du roy à Sainte-Madeleine en Montérégie, qui estime avoir perdu environ 85% de sa récolte cette année. La germination des plants allait bon train lorsque les journées de pluie se sont mises à s’enchaîner. «La courge préfère le soleil à l’eau. Les champs ont été inondés, les fossés étaient pleins. Les plants, qui sont en sol argileux, ont baigné dans l’eau pendant un bon deux semaines», résume-t-elle.
Même désolation pour Pascale Coutu, propriétaire de La Courgerie, une ferme spécialisée dans les cucurbitacées à Sainte-Élisabeth, dans Lanaudière. «On ne pouvait pas arracher les mauvaises herbes parce qu’on n’arrivait même pas à aller aux champs avec la machinerie tellement le sol était mouillé.» Résultat? Les plants, privés de soleil, ont produit moins de fleurs (donc moins de fruits) et beaucoup plus de feuillage. Ils ont pris de la hauteur, rendant la cueillette plus difficile. Les courges qui auront réussi à survivre sont gorgées d’eau. Elles se conserveront moins longtemps, en plus d’être moins goûteuses.