Nostalgie: retour dans les années 1970 - Caribou

Nostalgie: retour dans les années 1970

Publié le

09 décembre 2024

Texte de

Audrey Lavoie

Photos de

Maude Chauvin

Ce qui se retrouve dans le panier d’épicerie d’une personne est le reflet des valeurs, des préoccupations et des modes de vie propres à l’époque où elle vit. Dans le numéro Nostalgie, Caribou a eu envie de replonger dans cinq décennies ciblées et dans les souvenirs qu’elles évoquent: atmosphères, personnalités et aliments choisis qui viennent rappeler tous les remous qu’ont connus nos assiettes au fil du temps. On vous offre dans cet extrait de plonger dans les années 1970.
Nostalgie années 1970
Ce qui se retrouve dans le panier d’épicerie d’une personne est le reflet des valeurs, des préoccupations et des modes de vie propres à l’époque où elle vit. Dans le numéro Nostalgie, Caribou a eu envie de replonger dans cinq décennies ciblées et dans les souvenirs qu’elles évoquent: atmosphères, personnalités et aliments choisis qui viennent rappeler tous les remous qu’ont connus nos assiettes au fil du temps. On vous offre dans cet extrait de plonger dans les années 1970.
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Dans la Station Wagon familiale, le p’tit Simard joue à la radio. «Je connais les brumes claires…» Ce soir, c’est spécial, on va manger une poutine à l’auto au Roy Jucep à Drummondville, où aurait été inventé quelques années plus tôt ce plat de plus en plus populaire.

Quelques faits saillants des années 1970

— Les femmes des années 1970, quand elles cuisinent, adorent les raccourcis qu’offrent les conserves de soupe Campbell. En effet, il n’était pas rare de voir de la soupe Campbell dans la liste d’ingrédients des recettes de l’époque. Même la grande dame de la cuisine, Jehane Benoit, les utilisait (elle a d’ailleurs été ambassadrice de la marque). Dans sa Nouvelle Encyclopédie de la cuisine, parue en 1973, elle réserve une section aux soupes en boîte: elle propose d’en faire différents mélanges, comme la Crème verte, un mélange de crème de pois verts et de crème de champignons, prête en 15 minutes. On peut aussi penser aux vol-au-vent à la crème de poulet, au macaroni à la soupe de tomate, au poulet à la crème de champignons, aux petits pains fourrés à la soupe de gombos… Ce ne sont pas les idées (dont certaines sont devenues des classiques) qui manquent!

— Selon notre âge, on l’appelle la Commission des liqueurs (1921-1961), la Régie des alcools (1961-1971) ou la Société des alcools du Québec (SAQ). C’est en 1971 que la SAQ voit le jour, avec une formule «libre-service». Plus besoin, donc, de demander sa bouteille de gin au commis! On peut toucher et voir les produits, et même se promener dans les allées. Par ailleurs, c’est en 1973 qu’on fixe l’âge légal pour acheter de l’alcool à 18 ans plutôt qu’à 20.

— Dans les années 1970, les Québécois sont de plus en plus friands de vin. En 1972, pour la première fois, on vend autant de vin que de spiritueux à la SAQ. Question de relativiser un peu, rappelons-nous qu’un des vins les plus vendus à l’époque était le Baby Duck, un «vin» pétillant à 7% d’alcool qui ferait grimacer n’importe quel œnologue amateur d’aujourd’hui.

— L’année 1977 est marquante pour l’histoire de la restauration rapide au Québec, avec l’arrivée de deux chaînes aujourd’hui iconiques. Un McDonald’s ouvre ses portes à Lévis, 22 ans après l’ouverture du premier restaurant en Illinois, aux États-Unis. Cette même année, un premier Tim Hortons s’installe au Québec. Cette entreprise canadienne, qui fête son 60e anniversaire en 2024, est partout aujourd’hui et a complètement éradiqué la populaire chaîne Dunkin’ Donuts, qui avait pourtant régné sur le marché du beigne durant de nombreuses années. Aujourd’hui, il est difficile de rouler plus de 30 minutes sans tomber sur un des 650 «Tim» de la province.

L’hégémonie du Tupperware

Allez fouiner dans votre «tiroir à Tupperware», et les chances sont fortes que vous y trouviez des vestiges d’une autre époque, du genre un plat à céleri vert, une passoire jaune, un épluche-orange, des plats de plastique divers de couleur avocat, citrouille et brun… C’est dire l’impact que cette compagnie a eu sur le Québec (et partout dans le monde). Quand le nom de la marque devient un nom commun, c’est assez convaincant! Qui parmi vous utilise l’expression «contenant de plastique pour conserver les aliments»? Non, tout le monde dit «un Tupperware»!

En 1946, le chimiste américain Earl Tupper crée des récipients de plastique légers, incassables et dotés de couvercles hermétiques qui révolutionneront la vie des femmes partout sur la planète. Au départ peu populaire en magasin, l’entreprise peaufine une méthode de vente à domicile. Des conseillères, qui touchent une partie des ventes réalisées, organisent des démonstrations de produits Tupperware directement chez les gens. Au Québec, entre 1960 et 1980, environ 15 000 conseillères vendent ces produits prisés. À l’époque, rares sont les dames qui n’ont pas participé au moins une fois à une de ces démonstrations qui rassemblaient pour une soirée plusieurs femmes désireuses d’améliorer l’organisation de leur cuisine.

Encore de nos jours, l’attachement des Québécoises et des Québécois à Tupperware est bien vivant. On le constate en naviguant sur les marchés virtuels comme Kijiji ou eBay, où les plats Tupperware vintage se vendent à prix fort.

Vous voulez plus de nostalgie?

Pour vous plonger dans les années 1960, 1980, 1990 et 2000, procurez-vous le numéro Nostalgie!

Numéro 19: Nostalgie
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