Plats traditionnels de la veillée de l’Halloween
Dans les Cantons-de-l’Est, où les familles d’origine gaélique sont nombreuses, on sert encore le sowens au souper d’Halloween dans les années 1880, un porridge aigre à base de son d’avoine fermenté qui est associé au temps des récoltes en Écosse. En Irlande, on prépare le colcannon, un plat de pommes de terre pilées additionnées de beurre, de kale, d’oignons verts et de chou. Au colcannon et au barmbrack, un gâteau aux épices et aux fruits secs macérés dans l’alcool ou le thé, on ajoute quelques objets prémonitoires: l’anneau annonce un mariage à venir, le pois est signe de pauvreté, une pièce apporte la fortune, et une fève, un long voyage en mer vers les Amériques. Dans le Westmount des années 1920, on prépare des pommes caramel et du maïs soufflé, une addition culinaire bien de chez nous.
Négocier avec le surnaturel
Revêtus de costumes traditionnels reprenant le thème de la nature en déclin, fabriqués à partir de bois mort, de peau de chèvre, de crânes d’animaux, de lichen et de foin, de jeunes gens d’Écosse et d’Irlande prennent l’habitude de personnifier les esprits malicieux. Commettant des actes de vandalisme et défilant bruyamment de porte en porte, ils réclament les offrandes de fruits, de noix, de bières ou de pièces de monnaie destinées aux créatures de la nuit.
Dans la tradition médiévale du souling, plus pacifique, les enfants pauvres défilent de maison en maison, offrant des prières pour l’âme des défunts en échange de soul cakes, de petits gâteaux ronds ornés d’une croix, aux épices et aux raisins.