À la rencontre des artisans de la région de L’Islet - Caribou

À la rencontre des artisans de la région de L’Islet

Publié le

17 juillet 2024

Texte de

Catherine Girouard

Cueillette de légumes, de camerises ou de plantes sauvages comestibles, récolte de rayons de miel, rencontre de poules pondeuses suivie d’un atelier de peinture… Dire que l’offre agrotouristique et culturelle de la région de L’Islet est en ébullition est presque un euphémisme. Et c’est un peu grâce à l’initiative Les Escapades de L’Islet, qui récidive cet été en proposant 14 expériences uniques après le succès de sa première édition.
région de L'Islet
Photo de Léane Tremblay
Cueillette de légumes, de camerises ou de plantes sauvages comestibles, récolte de rayons de miel, rencontre de poules pondeuses suivie d’un atelier de peinture… Dire que l’offre agrotouristique et culturelle de la région de L’Islet est en ébullition est presque un euphémisme. Et c’est un peu grâce à l’initiative Les Escapades de L’Islet, qui récidive cet été en proposant 14 expériences uniques après le succès de sa première édition.
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Plus grand que la panse

Savez-vous où se trouve la région de L’Islet? «Quelque part entre le Bas-du-Fleuve et Québec!» répond à la blague l’autrice, artiste et cueilleuse Elisabeth Cardin, qui a découvert ce secteur de Chaudière-Appalaches il y a deux ans. Un gros coup de cœur pour l’amoureuse du terroir nourricier qu’elle est, au point d’y prendre maison et racines. «J’ai rarement vu autant d’initiatives et d’entraide au sein d’une communauté qu’il y en a ici», dit-elle avec enthousiasme.

«Les gens connaissent surtout la région pour Saint-Jean-Port-Joli, l’un des berceaux de la sculpture sur bois, renchérit Lucile Janin, chargée de projet en tourisme gourmand et coordonnatrice de l’initiative Les Escapades de L’Islet. On surfe encore sur ce courant, mais il n’y a presque plus d’artistes de cette première génération… Il faut montrer qu’il y a la sculpture, oui, mais il y a beaucoup plus que ça ici. On veut faire vivre la richesse de notre terroir.»

En effet, ce ne sont pas les saveurs qui manquent sur ce territoire. «L’Islet, ça goûte les légumes frais, les champignons sauvages, le fromage de brebis et de chèvre, énumère Elisabeth Cardin. Ça goûte le bison et la viande de porc en liberté. Ça goûte aussi l’huile de tournesol locale. Ça goûte la nature, si on s’approvisionne aux bons endroits.»

Des richesses à découvrir

C’est pour se positionner comme une destination touristique gourmande et culturelle que les Escapades ont été mises sur pied l’an dernier. Une première édition qui n’est pas passée inaperçue. L’initiative a reçu le Prix de la meilleure stratégie pour le développement du tourisme créatif, dans la catégorie destination rurale, décerné à Barcelone par le Creative Tourism Network.

Cet été, les expériences proposées suivent le même principe que celles de 2023. Pour chacune des 14 virées organisées à travers le territoire, deux ou trois artisans ou entreprises sont jumelés expressément pour l’occasion. «On s’est permis d’avoir des idées un peu éclatées, ça donne quelque chose de différent», ajoute Elisabeth Cardin, qui coanime pour sa part deux escapades cette année.

Durant l’activité qu’elle a tenue à la fin juin avec Guylaine Tourigny, maraîchère et copropriétaire des Jardins du Pied à Terre, le public a pu expérimenter l’heureux mariage de la cueillette sauvage et de l’agriculture biologique à petite échelle. Après avoir cueilli des légumes cultivés et des plantes sauvages comestibles trouvées ici et là, les participants ont dégusté un plat cuisiné par Elisabeth sur feu de bois à partir de leurs cueillettes en dégustant un verre de cidre fermier local.

Photo de Daniel Thibault agrotourisme à L'Islet

Au cours de la seconde escapade qu’elle coanimera le 9 août, cette fois avec l’autrice et nutritionniste Julie Aubé, le public fera la rencontre des poules pondeuses de l’apprentie fermière et en découvrira plus sur les nombreuses façons de décliner les œufs. Julie Aubé vend d’ailleurs ses pâtes fraîches, œufs marinés, pâtes fermières et autres produits maison à son kiosque toute l’année. L’atelier se poursuivra ensuite avec Elisabeth par l’exploration de la peinture au jaune d’œuf. «On essaie de voir un produit sous toutes ses coutures», explique l’artiste visuelle.

Tourisme lent

«Lorsqu’on parle des Escapades, les mots “tourisme lent” et “authenticité” sont sur toutes les lèvres, constate Lucile Janin. On fait découvrir le mode de vie des artisans, pas seulement leurs produits.»

«Puis, pour nous, la culture inclut l’agroalimentaire. Ça fait partie d’un tout, et, quand on veut faire rayonner une région, il n’y a selon nous aucune raison de les séparer.»
Lucile Janin

En plus de dynamiser le tourisme dans les environs et de promouvoir les produits locaux, Les Escapades souhaitent établir de nouveaux maillages. Cela consiste par exemple à voir un fromage local ajouté sur le menu d’un restaurant ou une herboriste développer une collaboration avec une créatrice de produits cosmétiques.

«On a beaucoup de monde très motivé qui met de belles choses en place. Les Escapades, c’est aussi une façon de mettre nos forces en commun», conclut Elisabeth Cardin, qui n’a pas encore fini de découvrir sa région d’adoption et de se laisser surprendre par elle.

D’autres virées à prévoir

  • Voyage dans le Sud – Camerises et permaculture, présentée par la Ferme Agroforestière JV Vaillancourt et La cueillette Jardin-Forêt, le 20 juillet à Saint-Pamphile et à Saint-Omer
  • On butine au jardin, présentée par Les Jardins Herencia et Melifera, le 18 août à Sainte-Louise
  • Voyage dans le Sud – L’alpaga tricoté, présentée par les Alpagas de Saint-Pamphile et le Cercle des fermières de Saint-Pamphile, le 7 septembre à Saint-Pamphile
  • Douceur d’automne – Retraite d’un soir, présentée par Christine Dion et Jacinthe Pelletier Couillard, le 26 septembre à Saint-JeanPort-Joli
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