Le programme permet à ces jeunes de toucher à du concret, de voir le fruit de leurs efforts et d’en tirer une réelle fierté. Ils y apprennent à travailler la terre et à cuisiner et touchent même à l’ébénisterie. Les participants développent ainsi des compétences pratiques, reprennent confiance en eux et se sentent intégrés. «On observe des résultats sur le plan de l’employabilité, mais surtout des retombées individuelles et relationnelles», souligne Christophe Dubois, coordonnateur de l’équipe d’intervention.
C’est un travail qui demande une grande collaboration. En agriculture, on vise souvent une production importante qui nécessite un rythme assez rapide. Or, à la FJAT, «on prend le temps de ralentir pour favoriser le développement des liens humains», souligne Marie-Charlotte Desjardins, responsable de la production agricole.
Des récoltes importantes
Sur le terrain, les retombées de ces initiatives sont bien réelles. Du côté de la FSHEQ, grâce au programme Horti-Aînés, des dizaines de projets ont vu le jour dans des résidences, des maisons des aînés et des milieux communautaires partout au Québec. En 2024, 9 projets ont permis d’atteindre 946 personnes. Et déjà, en 2025, 10 projets impliquant 972 personnes sont en cours, alors que l’année n’est pas encore terminée.
Le bilan est tout aussi positif pour la FJAT. «Dans la dernière année, 47 jeunes ont participé au programme. Parmi eux, 17 ont terminé leur parcours avec succès et 16 ont obtenu une certification reconnue par le ministère de l’Éducation en agriculture ou en cuisine», précise Yann Beurdouche. Deux anciens participants sont même aujourd’hui employés à la ferme.