Pour le printemps, Caribou emprunte divers CHEMINS! Il y a les chemins que prennent nos aliments, ceux empruntés pour faire des découvertes culinaires, ceux qui racontent une histoire, ceux que prennent nos vies sans qu’on s’y attende… C’est aux CHEMINS dans tous les sens du terme que Caribou consacre sa nouvelle édition printanière.
Publié le
01 novembre 2023
Texte de
Virginie Landry
Le cidre de glace, un alcool tout doux, tout sucré, produit grâce au froid des hivers québécois et ayant reçu son indication géographique protégée (IGP), a obtenu le statut d’excellent cadeau d’hôte dès son invention dans les années 1990. Curieux de goûter à ce tout nouveau produit local, les Québécois en achètent alors des bouteilles pour le faire découvrir à leur famille et à leurs amis. «Un cadeau d’hôte se doit d’être quelque chose d’original, qu’on n’a pas l’habitude de s’acheter soi-même», assure Bertrand Deltour, président du Domaine Pinnacle, une entreprise québécoise qui commercialise du cidre de glace depuis 2000.
Se dégustant à petites gorgées et en petites quantités, cet alcool d’ici «incarne le plaisir de recevoir et le côté exceptionnel d’une occasion. Il est festif, convivial, artisanal et authentique», résume avec aplomb ce connaisseur. Selon lui, bien que l’engouement pour le cidre de glace se soit un peu essoufflé, cela reste un excellent vendeur durant le temps des fêtes. D’ailleurs, Bertrand Deltour juge que ses principaux concurrents ne sont pas les autres alcools québécois, mais bien les fleurs et le chocolat!
En créant ses produits gastronomiques haut de gamme, Jérémie Postel s’est inspiré des forêts de Sutton et a mis en valeur toutes leurs saveurs. Son miel artisanal parfumé au sapin baumier et ses riches confitures de petits fruits nordiques sont parmi les préférés des gens du coin, qui aiment en faire de jolis cadeaux, autant que des touristes, qui en rapportent chez eux en guise de souvenirs de voyage. D’après leur créateur, ces confitures font de bons présents «tout simplement parce que des tartinades, c’est facile à consommer: on en met sur des rôties, des crêpes, des gaufres… Ce n’est pas un aliment spécial qui ne s’utilise que d’une seule façon et qui exige qu’on suive une recette.» D’ailleurs, les étiquettes, sobres et luxueuses, ont été réfléchies expressément pour que ces petits pots soient offerts en cadeau.
Lorsqu’on a envie de débourser un peu plus pour un cadeau alcoolisé, il n’est pas rare qu’on choisisse un digestif à la crème de type Baileys. Le Saint-Crème, un produit de la Distillerie Mariana dont le goût rappelle celui du sucre à la crème, est un grand favori pour préparer des cafés glacés en été et des boissons chaudes en hiver. De fait, 25% des ventes de ce produit s’effectuent pendant la période des fêtes, souligne Nathalie Laberge, directrice générale de la distillerie. «Un cadeau d’hôte, ça a pour but de faire plaisir. Que mon Saint-Crème soit considéré comme tel, c’est tout sauf négatif. C’est, à mon avis, le gage qu’il s’agit d’un bon produit.»
Si les digestifs à la crème ont la cote chez les Québécois, croit-elle, c’est qu’ils agrémentent les petits moments plaisants associés aux journées de congé: on en verse un soupçon dans son café du matin, on s’offre un petit verre en guise de dessert après un copieux repas… Polyvalent, le Saint-Crème peut aussi être utilisé pour cuisiner des desserts, en remplacement du lait, ou être versé sur de la crème glacée, une pointe de tarte ou un morceau de gâteau.
«Pourquoi est-ce que les gens aiment offrir du confit d’oignons? Parce que tout le monde sait quoi faire avec ce produit-là!», lance Nathalie Robert, propriétaire du Petit Chaperon rouge, une entreprise de Coaticook spécialisée dans les condiments haut de gamme. Pour la petite histoire, lorsque Le Petit Chaperon rouge lance sa gamme de gelées et de chutneys locaux en 2005, il n’est pas encore question de proposer du confit d’oignons. Nathalie Robert croit à l’époque que le marché pour ce condiment sucré-salé, délicieux dans les hamburgers aussi bien qu’en accompagnement d’une viande, d’une terrine, de fromages ou de légumes, est déjà saturé. Cependant, ses clients lui en demandent. Elle en fabrique donc une première version, qui connaît beaucoup de succès. Aujourd’hui, l’entreprise offre plusieurs variantes de son célèbre confit d’oignons, dont un à la bière, un autre au porto, un autre encore aux canneberges, ainsi que son meilleur vendeur, le confit d’oignons caramélisés, populaire toute l’année.
Plus que jamais, être ensemble prend tout son sens. C’est pourquoi Caribou consacre son 18e numéro à l’accueil et à l’art de recevoir. Une édition rassembleuse qui sort juste à temps pour les grandes tablées d’hiver et les festivités qui viennent.
