Autre facteur d’importance: son entreprise, qui produit aussi des eaux-de-vie, des gins et des brandys, disposait déjà de l’équipement nécessaire. Un distillateur permet ainsi de désalcooliser les vins, une méthode moins coûteuse que d’autres techniques telles que l’osmose inversé ou la filtration. Il faut toutefois de la patience et une expertise certaine en vinification, avertit le vigneron. «Le processus demande environ huit heures de bouillage. Ensuite, on ajoute du jus afin de retrouver le côté aromatique et la structure que l’alcool apporte habituellement dans un vin.» Tout ça en tentant de minimiser la teneur en sucre, un défaut qu’on reproche souvent aux vins faibles en alcool.
Finalement, les vins désalcoolisés du Vignoble Kobloth, réalisés à partir de cépages hybrides, ont leur identité propre. «Le défi, c’est de ne pas trop dénaturer le produit de base, croit-il. À cause du long séjour dans le distillateur, il y a des notes de confiture qui ressortent un peu, mais j’ai réussi à les neutraliser.»