Fraises, maïs sucré et raisins: que retenir de l’été? - Caribou

Fraises, maïs sucré et raisins: que retenir de l’été?

Publié le

07 octobre 2025

Texte de

Virginie Landry

L’heure est aux bilans pour les producteurs maraîchers après la saison gourmande.
bilan de saison maraîchère
L’heure est aux bilans pour les producteurs maraîchers après la saison gourmande.
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La fraise

Pour Guy Pouliot, producteur de fraises et de framboises à la ferme Onésime Pouliot, à Saint-Jean-de-l’Île-d’Orléans, la saison a commencé «légèrement plus tôt» que la moyenne grâce à un automne 2024 clément («le rendement de nos fraises d’été se prépare à l’automne», explique-t-il), un hiver doux et un printemps sans gel.

«Les champs étaient beaux cette année, s’exclame-t-il. Un travailleur m’a dit “ça fait 15 ans que je n’ai pas vu de beaux champs de même”». Bien que l’île d’Orléans ait reçu beaucoup de pluie en début d’été et que de grandes quantités de fruits aient dû être jetées, le rendement a néanmoins été «excellent», note le producteur.

«Une fraise, ça lui prend une température de touriste», déclare Guy Pouliot en riant. Pas trop chaud, ensoleillé et avec une agréable brise. C’est pour cette raison qu’une partie de ses récoltes est produite sur table, sous un abri extérieur. «À vue d’oiseau, on dirait des serres, admet-il. Ça sert à protéger des intempéries», car la pluie peut briser le fruit, ce qui le rend sujet aux maladies. De plus, cette méthode de production rend la cueillette bien plus facile, en plus d’étirer sa saison.

Le maïs sucré

Quand on demande à Guylaine Julien, de la ferme J.P. Côté et Fils, à Neuville, dans la région de la Capitale-Nationale, comment s’est déroulée leur saison de maïs sucré, sa réponse est sans équivoque: «L’enfer!»

Le calvaire a commencé au moment de faire les semences. À cause des fortes pluies du mois de mai, il a été impossible pour les agriculteurs de rentrer aux champs, même s’ils sont drainés, au moment de semer le maïs selon leur calendrier prévu. «On doit semer tous les cinq ou six jours, question d’avoir du maïs à récolter toute la saison», explique la productrice. Toutefois, elle savait dès le début de la saison qu’ils auraient «des trous» dans leur production à l’automne.

«Trois fois on a dû appeler nos clients et leur dire qu’on n’avait pas de maïs pour eux cette semaine.»
Guylaine Julien

Puis, il a fallu arroser en août, lorsque la pluie se faisait plus rare. « Ce sont des coûts supplémentaires pour nous », fait remarquer celle qui estime avoir perdu environ 30 % de sa production cette saison.

Guylaine Julien explique que des épisodes de fortes pluies comme ceux vécus en début d’été lessivent toute la nourriture de la terre dans laquelle le maïs pousse, autant le fumier que l’engrais. D’ailleurs, elle a même pu observer une chose qu’elle n’a jamais vue de sa vie : un pied de maïs sans aucun épi !

Les raisins à cuve

«Cet été, il a fait très chaud, très beau. Les raisins ont le sourire… et le vigneron aussi!» s’exclame joyeusement Jean-Paul Scieur, du vignoble Le Cep d’Argent, à Magog. «Ce n’est pas la meilleure de toutes les années, mais on est dans une bonne», ajoute-t-il.

Pas de pluie en août? Pas de problème. «Le système racinaire de la vigne est si profond qu’avant qu’elle ne commence à baisser de la tête, les pelouses vont être jaunes», lâche le vigneron de sixième génération originaire de la région de Champagne, en France.

bilan de saison maraîchère

Il compare d’ailleurs la météo d’ici à celle de sa mère patrie: «À part la température hivernale, qui est plus froide à Magog qu’en Champagne, les autres saisons sont sensiblement les mêmes au niveau météo.» Son seyval blanc, cépage qu’il utilisera pour faire son fameux mousseux de type méthode traditionnelle, a démarré sa saison sur ses bourgeons primaires («qui produisent plus de raisins et de meilleurs»), signe annonciateur d’un millésime particulièrement réussi.

«C’est sûr que si le raisin est bon, ça fait du meilleur vin. Si on avait un mauvais raisin, ça prendrait beaucoup de savoir-faire du vigneron pour corriger le tir», conclut-il.

Profiter des produits saisonniers

Marchés publics

Rendez-vous dans les marchés publics d’un bout à l’autre de la province pour faire le plein de produits saisonniers à consommer maintenant ou à transformer sous forme de conserves pour la saison froide à venir. marchespublicsduquebec.ca

Kiosques chez les producteurs

Si on part sur les routes du Québec, on en profite pour s’arrêter aux kiosques de bord de route pour y dénicher de bons produits locaux fraîchement récoltés: pommes, courges, citrouilles, tomates, choux et plus encore.

Foires et fêtes

En octobre, il y a encore plusieurs événements gourmands célébrant les récoltes. Participez, entre autres festivals, aux Délices d’automne en Mauricie (10 au 13 octobre 2025), à La virée gourmande des Comptonales dans les Cantons-de-l’Est (11 et 12 octobre 2025), à la Balade gourmande dans le Centre-du-Québec (4, 5, 11 et 12 octobre 2025), aux Week-ends gourmands de Rougemont en Montérégie (tous les week-ends jusqu’au 19 octobre 2025), ou au Festival des couleurs de Rigaud en Montérégie (11 au 13 octobre 2025).

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