Les cépages européens habitués à un climat plus chaud que le nôtre, comme le pinot gris, le riesling ou le chardonnay, ont besoin de plus de soins et de protection que les cépages rustiques hybrides, comme le st-pépin, le sabrevois ou le frontenac qui, eux, passent l’hiver à l’air libre sans problème.
«Les racines sont gardées au chaud dans le sol, sous la neige. Les parties fructifères sont à environ cinq pieds de haut. Il ne tombe jamais assez de neige pour craindre qu’elle les atteigne.» Même qu’en fait, il ne tombe jamais assez de neige, point final.
L’exemple du bleuet sauvage
Maxime Paré, agronome et enseignant à l’Université du Québec à Chicoutimi, se spécialise dans les cultures nordiques, dont le bleuet sauvage. «Et pour ce petit fruit, la neige est un allié de taille», admet-il d’emblée. D’ailleurs, il estime que, pour assurer la pérennité de la culture, il faut trouver une façon de mettre plus de neige dans les champs.
Il explique: «Pour protéger un plant de bleuets de 15 centimètres de haut du froid hivernal, ça prend un bon 45 centimètres de neige, soit 30 centimètres par-dessus le plant, afin de prémunir les bourgeons floraux contre les froids hivernaux.» Cette accumulation maintiendra la température du sol à environ 1 ou 0 degré, permettant ainsi aux microorganismes de fonctionner. Sinon, le froid brûle les racines et les tiges puisque sans neige la température du sol atteint environ -15 degrés Celsius.