La qualité des grandes tables, à une fraction du prix

Dans la grande région de Montréal, lorsqu’il est question d’écoles hôtelières, la plupart des personnes citent, à juste titre, l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec, dont l’excellence du restaurant est reconnue au-delà de nos frontières. Mais ce n’est pas le seul établissement scolaire au sein duquel le grand public peut s’attabler dans la métropole.

En plein cœur du centre-ville, l’École des métiers de la restauration et du tourisme de Montréal, située dans un magnifique bâtiment victorien rénové et certifié LEED, accueille depuis 2012 des cohortes d’étudiants en cuisine et en service qui assurent chaque semaine, du mardi au vendredi, midi et soir, le fonctionnement du restaurant pédagogique.

«Il s’agit toujours de tables d’hôtes de trois services avec différents choix, à moins de 25$, dans un décor superbe, avec des tables nappées et une approche soignée. C’est donc plus qu’un repas d’école, c’est une expérience gastronomique à un prix imbattable», indique la directrice de l’école, Jennifer Ouellette. On peut, par exemple, y savourer de la poitrine de canard façon tataki en entrée, de l’aile de raie poêlée en plat de résistance et du baba au rhum en dessert.

L’école dispose également d’une seconde salle à manger, plus intime, dans laquelle les étudiants les plus avancés proposent quelques semaines par an des menus plus travaillés de quatre services, à moins de 30$. Sans oublier le comptoir gourmand de l’établissement, ouvert tous les jours et regorgeant de petits plats à prix cassés préparés par les étudiants quelques heures auparavant.

«Comme nos étudiants sont quotidiennement en contact avec des clients, ils développent rapidement leurs capacités, tout en bénéficiant du mentorat des professeurs autour d’eux. Il n’y a pas de meilleure préparation à la réalité de leur futur métier», lance Jennifer Ouellette.

Une école capitale

La région de Québec n’est pas en reste en matière d’écoles hôtelières. À l’École hôtelière de la Capitale (EHC), qui fête ses 60 ans d’existence en 2025, près de 20 groupes en cuisine, en pâtisserie, en boulangerie, en boucherie et en service sont formés chaque année… et font bien sûr profiter leurs visiteurs de leur savoir-faire!

«Notre restaurant pédagogique n’est pas ouvert tous les jours (les dates d’ouverture sont indiquées un mois en avance), mais il propose une belle gamme de formules», explique Micaël Papillon, du service des communications. Effectivement, les clients de l’école peuvent profiter, à des tarifs très avantageux, de menus du jour de trois services (à moins de 20$), de tables d’hôte de quatre services, de cocktails dînatoires, de buffets et même de banquets gastronomiques. Tout est mis en œuvre pour que les étudiants en cuisine comme en service passent par tous les postes et situations possibles.

L’EHC dispose aussi d’une boutique très achalandée où on peut acheter, au prix d’une épicerie au rabais, une foule de produits de qualité, comme des coupes de viandes fraîches, des pains, des pâtisseries, des plats préparés…

Secret bien gardé dans Lanaudière

Le restaurant de l’École hôtelière de Lanaudière, qui accueille des étudiants en cuisine, en service, en pâtisserie et en boucherie, est méconnu. Pourtant, il propose, une quinzaine de semaines par an, des menus intéressants à des prix défiant toute concurrence, ainsi que des soirées gastronomiques spéciales avec des chefs invités.

«Nos plats peuvent aller de l’étagé de canard confit au rutabaga et au miel, en passant par la bouillabaisse, le carré d’agneau, les ris de veau aux morilles et les raviolis farcis au homard. C’est très varié, tout est fait maison et de belle qualité», indique le chef Alain Rémillieux, qui enseigne sur place depuis une quinzaine d’années.

On y propose des menus de trois ou quatre services ou à la carte, des buffets, mais aussi une boutique ouverte les jeudis et les vendredis avec les coupes de viandes fraîches, les plats préparés et les pâtisseries produites par les étudiants en semaine. Cette petite école n’a donc rien à envier aux grandes, selon le chef.

«Nos étudiants ont tous des raisons différentes de venir ici, poursuit le chef. Certains se réorientent lorsqu’ils sont déçus du cégep. D’autres, déjà actifs en restauration, viennent acquérir ici les bases qui leur manquent. Et la majorité d’entre eux sont tout simplement des passionnés de cuisine. Plusieurs jumellent même maintenant des formations en cuisine et en service pour avoir une vision plus complète du milieu. Bref, ils ont du talent à revendre, alors venez nous rendre visite!»