C’est au cours des dernières années que le kombucha a connu son heure de gloire dans les pays occidentaux. Pourtant, cette boisson fermentée n’est pas nouvelle. Ses origines restent incertaines, mais il est probable que le premier kombucha soit apparu spontanément grâce à un phénomène naturel, il y a près de 5000 ans en Chine. Le breuvage fermenté sucré et légèrement effervescent est préparé à partir de thé, de sucre et d’une «mère de kombucha», soit une culture de bactéries et de levures qui vivent en symbiose.
Passionnées de nature
Vaste territoire de quatre-vingt-trois hectares regorgeant d’arbres fruitiers, d’herbes et d’arbustes, la Bio Ferme des Caps, à Saint-Tite-desCaps, entre Québec et Charlevoix, souffle ses quinze bougies cette année. La ferme, tenue par Dominique Bouchard et sa fille Julie Des Rosiers, est axée depuis ses débuts sur la permaculture, la valorisation de la biodiversité et l’équilibre entre l’humain et la nature. C’est en 2013 que Dominique fait ses premiers tests de kombuchas élaborés avec ses cultures biologiques. À l’époque, la boisson millénaire est encore méconnue au Québec et la fondatrice de la ferme se donne comme mission de faire découvrir les bienfaits du breuvage.
C’est ainsi qu’est née la marque Korzen, qui signifie «racine» en polonais, seul kombucha à être certifié Aliments du Québec bio, grâce à ses ingrédients majoritairement biologiques qui proviennent de la ferme. Pomme et amélanche, argousier, sureau, mélisse et menthe: les kombuchas Korzen sont inspirés du terroir et produits de façon artisanale à la ferme. La ferme a aussi élaboré des kombuchas sans thé, plus rares, dans lesquels les feuilles d’épilobe et d’argousier le remplacent. «Le fait d’utiliser la feuille d’épilobe au lieu de feuilles de thé venues d’ailleurs rend notre kombucha 90% local. Le goût est très similaire au thé, mais sans l’effet stimulant», explique Dominique.