Les Jardins Bolton lancent leur table champêtre - Caribou

Les Jardins Bolton lancent leur table champêtre

Publié le

21 juillet 2025

Texte de

Virginie Landry

Photos de

Phil Arsenault

Le Montréalais Dave Gibeault a fondé, en 2017, Les Jardins Bolton à Bolton-Est, dans les Cantons-de-l’Est. Ce maraîcher qui s’est lancé dans le métier sans expérience en agriculture a vu son projet porter ses fruits, au point de se lancer cet été dans une nouvelle aventure: La Tablée des Jardins Bolton. Entretien.
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Le Montréalais Dave Gibeault a fondé, en 2017, Les Jardins Bolton à Bolton-Est, dans les Cantons-de-l’Est. Ce maraîcher qui s’est lancé dans le métier sans expérience en agriculture a vu son projet porter ses fruits, au point de se lancer cet été dans une nouvelle aventure: La Tablée des Jardins Bolton. Entretien.
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Ne se proclame pas table champêtre qui veut! Le terme est une marque déposée née dans les années 1980 et gérée par Terroir et saveurs du Québec, la marque promotionnelle de l’Association de l’agrotourisme et du tourisme gourmand du Québec. Pour obtenir le titre, les candidats doivent respecter trois critères: être producteurs, offrir un menu composé à au moins 51% de ses propres récoltes et élevages (le reste doit être constitué d’aliments locaux) et être membres de l’Association de l’agrotourisme et du tourisme gourmand du Québec.

Parmi les nouveaux membres de la saison 2025, la Tablée des Jardins Bolton est le seul à être entré en activité cette année. Dave Gibeault nous raconte comment cela s’est déroulé.

— D’où vient l’idée de créer La Tablée des Jardins Bolton?

À l’été 2024, j’avais remarqué qu’il y avait beaucoup de nouvelles familles dans la région des Cantons-de-l’Est. De passage à mon kiosque libre-service de fruits et légumes, ces familles me disaient qu’elles trouvaient ça plate de ne pas savoir où rencontrer des gens. Je me suis demandé ce que je pouvais faire pour réunir tout ce beau monde et il m’est venu l’idée des vendredis pizza. Je pensais faire ça à la bonne franquette, mais finalement, ce fut un gros succès. Je faisais plus d’une centaine de pizzas chaque soir! C’est ce qui nous a mis sur la map. Comme j’ai toujours eu envie d’une table champêtre, j’ai profité de notre lancée pour m’embarquer dans le projet!

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— Quels ont été les défis de la certification?

Je répondais déjà pas mal à tous les critères, mais j’avoue avoir dû faire mes devoirs. Je partais de zéro, alors j’ai beaucoup lu au sujet des tables champêtres. Je travaille là-dessus à temps plein depuis octobre dernier. Il fallait penser à la réglementation, aux permis, aux soumissions, aux achats… Par chance, comme je fais déjà affaire avec plein de producteurs pour mon kiosque à la ferme, mon carnet de contacts est bien plein!

— Comment se déroule un souper champêtre aux Jardins Bolton?

Tout le monde arrive en même temps, vers 17 heures, qu’ils choisissent l’une ou l’autre de nos propositions: un souper à formule courante, végétarienne ou raffinée. C’est une soirée qui s’étend jusqu’à 22 heures: on n’est pas pressé.

Pour l’expérience, je tenais à faire manger les gens dans le champ. À mon avis, c’est ça, une vraie table champêtre : une grande table commune où on partage un repas dehors. C’est une expérience totale, une immersion dans notre monde. Les convives ont accès aux chefs — Samuel Hansquine et Philippe Lacroix de TerraNova — et aux champs.

Avec mes pizzas, je voulais offrir une formule conviviale, qui réunirait les gens des environs. Avec La Tablée, je crois qu’on aura certes une clientèle parmi nos habitués, mais qu’on réussira aussi à amener des gens de l’extérieur de notre région.

— Que sert-on à La Tablée?

Le premier service est sous forme de bouchées et les quatre autres sont servis à la table. Les légumes viennent de nos jardins. Les œufs aussi. Je produis aussi du melon d’eau, des bleuets et d’autres petits fruits. Les protéines proviennent d’autres producteurs locaux. Le tout est principalement cuit sur le feu.

— Les tables champêtres: une mode passagère ou une tendance qui s’installe pour rester?

Je crois que c’est en train de se mettre en place pour de bon. J’ai regardé ce qui se fait ailleurs, il y a beaucoup de façons de proposer une table champêtre. On risque d’en voir naître d’autres dans les prochaines années.

Tous les samedis, du 28 juin au 30 août. Inscription sur réservation.

Une tendance grandissante

Le nombre de tables champêtres ne fera qu’augmenter dans la province au cours des prochaines années, selon Caroline Delorme, directrice marketing et partenariats chez Terroir et saveurs du Québec. «Il y a quatre ans, on avait un peu plus d’une douzaine de tables champêtres. En 2025, on en est à 25!» s’exclame-t-elle. La directrice estime que le concept évolue aussi vite que l’offre se multiplie: «Avant, les gens étaient invités à manger à la ferme. Maintenant, on voit de plus en plus d’événements, de chefs invités, de thématiques…» Elle prévoit par ailleurs la croissance de l’offre d’hébergement associée à ces événements. «Pouvoir dormir sur place, ça permettrait aux gens de prendre encore plus leur temps.»
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