Profiter de la saison de la courge
Publié le
02 novembre 2024
Texte de
Virginie Landry
«La saison fut hâtive, déclare d’emblée Stéphanie Forcier. Elle est arrivée 10 à 12 jours plus tôt que les saisons passées.» Les chaudes températures printanières ont décalé le calendrier de bien des productions, dont celles de la courge et des citrouilles. Les cucurbitacées, qui aiment le soleil et la chaleur, en ont profité… jusqu’au mois d’août.
En effet, la tempête Debby, qui a frappé le Québec les 9 et 10 août derniers, a donné du fil à retordre à certains producteurs. «Jusque-là, tout le monde avait de belles cultures, admet Luc Hervieux. C’est le type de sol qui a fait toute la différence entre une bonne et une mauvaise saison.» Pour lui, aucun problème: ses terres de sable ont rapidement été drainées. Même que, deux jours après les averses, il était de retour au champ. Une fois récoltés, ses fruits sont savoureux et leur texture est idéale. Ils se conserveront longtemps, «jusqu’en janvier», assure-t-il.
Certains n’ont pas eu la même chance: les sols inondés, inaptes à recevoir autant de pluie en si peu de temps, n’ont pas été capables de se drainer naturellement. Résultat? Une récolte qui tombe à l’eau.
Des fermes où cueillir ses cucurbitacées
Stéphanie Forcier énumère les nombreux avantages de s’adonner à l’autocueillette de cucurbitacées chez les producteurs participants: «pour se sensibiliser aux défis de l’agriculture, pour le contact privilégié avec ceux qui nous nourrissent, pour le côté éducatif…» À son avis, c’est une occasion de reprendre contact avec la terre.
Voici quelques bonnes adresses à visiter. Notez qu’il vaut mieux vérifier s’il reste des courges au champ avant de vous déplacer, bien que l’Halloween marque souvent la fin de la saison pour tous.
Courges & Cie
En plus de pouvoir cueillir une grande variété de courges et de citrouilles, il est aussi possible de visiter leur miniferme ainsi que leur tout nouveau Économusée du maraîcher destiné aux courges et aux citrouilles.
59, chemin Myre, Gatineau.
Ferme Quinn
Leur impressionnant terrain de jeu vaut à lui seul le déplacement: glissades, mini-labyrinthe, tricycles, pyramides de pneus… De quoi occuper la marmaille toute la journée après avoir cueilli ses fruits.
2495, boulevard Perrot, Notre-Damede-l’Île-Perrot.
Ferme Marineau
On y va pour cueillir sa citrouille, mais on repart aussi avec des produits faits maison (tartes, beignets, confitures, etc.).
4356, boulevard Dagenais Ouest, Laval.
Ferme Cormier
Laissez le tracteur vous amener jusqu’aux champs où vous pourrez cueillir courges et citrouilles. Il vous ramènera ensuite à l’aire de jeux où le labyrinthe de balles de foin fait toujours fureur.
160, rang L’Achigan, L’Assomption.
Ferme Roberge et Gosselin
On y retrouve plus de 65 variétés de courges et de citrouilles ainsi qu’un grand choix de légumes frais et de saison. Le sentier de marche offre une vue impressionnante sur les paysages de l’île.
1736, chemin Royal, Saint-Pierre-del’Île-d’Orléans.
À chaque courge sa spécialité culinaire
Le producteur maraîcher Luc Hervieux est agréablement surpris que la courge soit redevenue populaire sur la table des Québécois. Il y a une dizaine d’années, il n’en entendait pas autant parler. Selon lui, les créateurs culinaires ont su proposer une panoplie de nouvelles recettes mettant en vedette les cucurbitacées et ont ainsi aidé à remettre ce produit au goût du jour.
- Butternut (musquée): «C’est la meilleure pour les potages. On peut aussi l’ajouter en cubes dans des soupes.»
- Spaghetti: «Rien de plus classique que de l’utiliser comme des pâtes avec une généreuse sauce à spaghetti maison.»
- Sweet mama: «Très associée aux cultures culinaires asiatiques et haïtiennes, cette courge à chair orange est délicieuse en purée, style patates pilées.»
- Poivrée: «On en fait des tranches ou des quartiers qu’on arrose d’huile et on les passe ensuite au four, comme des frites.»
- Delicata: «Celle-là est vraiment sucrée, comme une patate douce. J’aime l’apprêter en purée.»