Ils ont alors décidé de créer École Buissonnière, avec l’ancienne «orignale» Élise Corneau-Gauvin. «Nous revenons à nos premiers amours, s’exclame Alex Cruz. Société-Orignal était destinée, au départ, à être un service de consultation, pour aider les agriculteurs. Étant donné qu’il n’y avait personne pour distribuer ces produits, nous avons décidé de les distribuer nous-mêmes. Maintenant, avec [l’expertise acquise] à Société-Orignal, École Buissonnière pourra aider à développer des projets, à mettre [les agriculteurs] en relation avec d’autres distributeurs, qui auront eux les reins beaucoup plus solides.»
Une question d’élégance
Concrètement, donc, École Buissonnière, c’est une «entreprise de consultation qui se spécialise dans la conception et le développement de nouveaux produits alimentaires et de projets dynamiques connexes. Ce qui nous intéresse chez École Buissonnière, c’est l’élégance, poursuit le cofondateur. Développer des produits qui sont élégants, des produits vraiment particuliers, qui ont une empreinte. L’élégance de la démarche c’est aussi d’entrer en discussion avec les producteurs et de parler d’autres choses que de prix, de dialoguer et d’évoluer avec ces gens-là.»
Les services de consultation d’École Buissonnière s’adresseront principalement aux agriculteurs et aux transformateurs pour «changer la valorisation en alimentation, pour ne plus qu’elle soit uniquement pour le client ou le restaurateur, mais aussi, et surtout, pour l’artisan derrière le produit.»
Alex Cruz n’exclut pas d’étendre leurs services aux provinces et aux États limitrophes au Québec. «Le fait d’aller ailleurs t’aide aussi à améliorer ce que tu fais chez toi», relativise-t-il. L’entreprise pourrait aussi contribuer à des projets connexes comme un marché éphémère mettant en vedette les produits locaux ou le développement de marque alimentaire.