Publié le
12 août 2024
Texte de
Caribou
Christophe Mamelonet, Mohamed Ben Hamidou et Gabrielle Trigaux sont des restaurateurs au parcours bien différent, mais qui sont animés par la même passion du métier et le fervent désir de faire connaître la Gaspésie. Surtout, les trois souhaitent faire partager leur amour inconditionnel des produits locaux qui leur a été transmis par leurs parents. Partez à leur rencontre!
La Maison du Pêcheur: une institution au goût du jour
Georges Mamelonet a fondé à Percé la mythique Maison du Pêcheur en 1985. Ce fervent amateur de plongée sous-marine avait envie de faire connaître les délicieux produits de la mer qu’il affectionnait tant.
À l’époque, le restaurant d’inspiration française spécialisé en fruits de mer – avec une magnifique verrière offrant la plus belle vue du village sur le célèbre rocher Percé -, proposait déjà une carte avant-gardiste avec loup de mer, algues, oursins, aile de raie et caviar! «Notre fameuse langue de morue avec son beurre à l’oursin est sur le menu depuis le tout début», se réjouit la propriétaire, France LeBreux.
Les saveurs locales occupent toujours une place de choix dans la cuisine, maintenant tenue par Christophe Mamelonet, le fils de Georges et France. Le cuistot de 30 ans a su réinventer le menu en travaillant les produits gaspésiens avec créativité et modernité.
Selon lui, s’approvisionner auprès de pêcheurs de la région «permet non seulement d’aider l’économie locale, mais aussi de démocratiser les produits de la mer», perpétuant ainsi la mission de ses parents.
Marin d’eau douce: saveurs de la Gaspésie et d’ailleurs
Dans les années 1990, après avoir travaillé dans de grands établissements québécois, le chef Mustapha Ben Hamidou décide d’installer sa petite famille à Carleton, dans la baie des Chaleurs. Il y ouvre son propre resto, le Marin d’eau douce, en 1999. Inspiré par le terroir gaspésien, il a toujours proposé à ses convives une cuisine ensoleillée qui met en valeur les produits de la terre et de la mer.
Dorénavant, c’est Mohamed, le fils du fondateur, qui se trouve derrière les fourneaux en compagnie de sa femme, Iman.
Tout comme le faisait son père, Mohamed met au menu les délicieux produits de sa terre d’accueil, le tout avec une touche propre à ses racines marocaines: pieuvre grillée au fenouil et au citron vert; pétoncles des Îles et lentilles safranées; jarret d’agneau aux épices d’Orient.
«Dès avril, on a du flétan frais et du crabe. Arrive ensuite le homard. Les récoltes s’étendent jusqu’en octobre ici. On a de tout! Je pense aux pétoncles frais, à la morue, aux huîtres, aux moules…» énumère-t-il avec enthousiasme.
Faire briller les produits régionaux dans sa salle à manger avec la plus belle vue sur la mer, c’est un peu la façon qu’a trouvée la famille Ben Hamidou de remercier les Gaspésiens et Gaspésiennes qui, il y a 30 ans, ont accueilli Mustapha et ses enfants à bras ouverts avec l’authenticité qu’on leur connaît.
Projet La Ruche: miser sur la fraîcheur
Après un bref passage dans l’industrie de la restauration montréalaise, Gabrielle Trigaux a choisi de revenir dans son patelin, à Baie-des-Sables. Ayant grandi à la ferme familiale, elle est animée par le désir de mettre en lumière le dur labeur agricole. C’est pourquoi, en 2022, elle a fondé le Projet La Ruche.
L’endroit, mi-restaurant, mi-auberge, est vite devenu populaire auprès des touristes et des gens du coin grâce à son exquise table champêtre, dont l’approvisionnement repose presque exclusivement sur ce qui pousse ou est élevé sur la terre de la famille Trigaux.
«On offre une vitrine sur le modèle de petite ferme diversifiée, explique la jeune entrepreneuse aux idées de grandeur. Ce qu’on met dans nos assiettes – fruits, légumes, viande, miel – est hyperlocal, frais et récolté par nous, tous les jours.» C’est ça, la vraie gastronomie, selon elle.
«Il y a une grande effervescence en Gaspésie. C’est l’avènement des petites entreprises très cool dont les belles valeurs mettent l’humain au cœur de la réflexion», conclut-elle avec justesse.
Des buvettes où se désaltérer
Voici quelques endroits branchés où il fait bon s’arrêter pour boire et manger local.
Buvette Thérèse, Percé
Sympathique endroit pour déguster des vins nature soigneusement choisis et des cocktails funky.
Edgar Café Buvette, New Richmond
Un foodtruck dont la terrasse offre une vue majestueuse sur les montagnes et la mer. On y boit des bières de micro, du café glacé ou des limonades maison.
Café-buvette Petit Métis, Métis-sur-Mer
Du déjeuner à l’apéro, on s’y rend pour son original menu gourmand aux saveurs locales.
La Face B – bar de mer, Saint-Maxime-du-Mont-Louis
Vue sur le fleuve, poissons en conserve et vins nature sont les attraits principaux de cet endroit charmant.