Du côté des aspirants-agriculteurs, ne s’improvise pas agriculteur qui veut. «Les démarches doivent être sérieuses et on demande aux agriculteurs d’avoir une formation concrète dans le domaine et l’expérience nécessaire avant de partir à l’aventure. Ce n’est pas tout d’avoir lu le livre du Jardinier maraîcher de Jean-Martin Fortier, il faut aussi avoir acquis de l’expérience terrain pendant au moins un été ou plus sur une ferme établie. «Avoir une ferme, ce n’est pas juste de faire pousser des carottes ou y installer ses animaux, précise Élyse. Il faut avoir de bons réflexes et être prêt à réagir vite aux urgences, aux surprises, aux sécheresses et aux invasions d’insectes.»
Les aspirants-agriculteurs doivent aussi avoir un plan d’affaires bien étoffé . «Le but de L’Arterre n’est pas d’accompagner les gens dans leur désir de vivre d’autosuffisance alimentaire, mais bien d’aider de futures entreprises agricoles à se développer et d’avoir un projet viable économiquement. Quand on rencontre des candidats qui ont suivi une formation en agriculture, qui ont passé quelques saisons à travailler sur une ferme et qui ont un bon plan d’affaires, dit l’agente de maillage, ça nous montre le sérieux de leur démarche et ça nous permet de faire un tri pour choisir les meilleurs candidats.»
Par contre, une fois toutes les conditions réunies, il faut aussi que la chimie soit au rendez-vous entre le propriétaire et l’aspirant-agriculteur, qui entretiendront une relation à long terme pour la location des terres. En effet, les ententes sont d’une durée d’au moins cinq ans. Pourquoi? Parce que pour avoir accès à du financement de la Financière agricole, un des critères pour le financement à l’établissement est d’avoir un bail d’au moins cinq ans publié au registre foncier. D’où l’intérêt de bien s’entendre!
Si vous avez un projet pour lequel vous auriez besoin d’accès à une terre agricole et que vous avec l’expérience et la formation nécessaire, L’Arterre pourrait bien vous aider à concrétiser ce rêve.