L’huître Old Harry
«Les huîtres, parce qu’elles ont été surpêchées dans les Maritimes, ont beaucoup de difficulté à se reproduire naturellement dans nos eaux», indique Alexandre Brazeau, qui s’est beaucoup renseigné sur ce qui est produit au Québec.
Selon lui, une huître 100% locale serait idéalement un mollusque dont la ponte et la croissance auraient lieu dans les eaux québécoises. Possédant actuellement la seule ferme de croissance au Québec, Alexandre n’a d’autre choix que de commander des naissains (des larves d’huître) provenant d’écloseries des Maritimes et de les faire ensuite grandir dans ses eaux.
Les autres producteurs se procurent habituellement des huîtres ayant déjà quelques années de vie pour terminer leur croissance dans leur plan d’eau. En ce sens, elles ne sont pas totalement québécoises. «C’est long, démarrer sa ferme d’huîtres, admet le jeune entrepreneur. Ça prend plusieurs permis, dont ceux du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec et de Pêches et Océans Canada, entre autres, avant de pouvoir te lancer dans la création de ton site aquacole.»
Ensuite, il faut choisir son emplacement. La température de l’eau et le climat ambiant sont les facteurs les plus déterminants d’un choix de site pour établir une ferme d’huîtres, plus particulièrement si on veut en faire la reproduction. «Presque tous les producteurs d’ici utilisent la même variété, l’huître de Virginie. C’est le plan d’eau dans lequel elle grandit ainsi que le plancton qu’elle mange qui vont lui donner son goût distinct», explique Alexandre Brazeau.