A pour Acidité
Publié le
24 mars 2022
Texte de
Les Minettes
Illustration de
Elisabeth Cardin
Ahhhhhh l’acidité! Cette caractéristique si unique de nos chers vins québécois, qui les définit, mais qui encore, malheureusement, n’est pas appréciée à sa juste valeur. L’acidité, c’est un peu comme la colonne vertébrale de nos vins puisqu’elle participe en quelque sorte à leur équilibre. Elle provient essentiellement de notre climat et de nos cépages. L’ensoleillement et la température jouent un rôle primordial dans l’acidité d’un vin, puisque plus le raisin est gorgé de soleil et de chaleur, plus le taux de sucre sera élevé et plus l’acidité diminuera.
Au Québec, comme la saison végétative est plus courte, donc le taux d’ensoleillement est plus faible, l’acidité est plus marquée dans le vin. Les vignerons doivent, au chai, jouer avec elle pour la rendre plus «aimable», plus qualitative. Il existe différents moyens de jongler avec l’acidité, et la plus utilisée reste la fermentation malolactique (on y reviendra à la lettre F) qui est une transformation des acides servant à désacidifier un vin.
Et ensuite, le terrain de jeu est immense! Certains vignerons vont travailler avec l’élevage en différentes cuves, amphores ou fûts, opter aussi pour l’assemblage des cépages afin de trouver le mariage parfait pour un vin bien équilibré.
L’acidité est donc le squelette d’un vin autour duquel on met de la chair. Elle vient nourrir le vin et transmettre toute son énergie. Un vin avec une belle acidité aura un côté mordant, tranchant, vivifiant, et sera un vecteur salivant qui provoquera du plaisir et l’envie d’y replonger. À l’inverse, un vin avec trop peu d’acidité sera plat, voire mou!
Donc, voyez l’acidité du vin québécois comme un véhicule par lequel les arômes et les saveurs embarquent et se transportent pour en définir sa personnalité.