Évidemment, aucune transition d’habitude alimentaire ne se fait du jour au lendemain. On commence par mettre le focus sur l’objectif «respect», et on chemine un pas à la fois dans la bonne direction, dans le respect de tous.
— Quelles sont les meilleures façons de savoir si nos aliments sont produits avec respect?
Mettre le respect au cœur de nos questionnements c’est, par exemple se questionner à savoir si et comment l’utilisation de pesticides a un impact sur la santé des travailleurs agricoles, les habitants des milieux ruraux et la biodiversité, plutôt que de seulement chercher à savoir si le bio est meilleur pour notre santé personnelle. L’individualisme, à mon avis, est à la racine de bien des problématiques sociales et environnementales. Il faut sortir de notre attitude individualiste pour s’ouvrir à des considérations plus globales et empathiques.
Ensuite, pour savoir si nos aliments s’inscrivent dans notre «objectif respect», rien ne vaut la certification du «blanc des yeux», expression de mon amie Léa Charest de la Ferme hantée qui désigne le lien de confiance qui se bâtit entre les fermiers et les citoyens-mangeurs.