Que ce soit pour casser la croûte lors d’un long trajet ou pour rapporter des victuailles à déguster une fois à destination, pensons aux nombreux commerces locaux sur la route. Le Québec pullule de fromageries, poissonneries ou boulangeries, en passant par ses microbrasseries, vignobles, cidreries et distilleries, ou petites fermes et kiosques en bord de route débordant de légumes et de fruits frais.
Selon le temps dont on dispose, on s’arrête à l’espace restaurant de ces endroits pour se régaler d’un repas aux saveurs locales. Si l’on est plus pressés, la plupart de ces établissements vont offrir dans leur boutique des plats préparés sur place, comme des sandwichs, des salades et des pâtisseries. On y trouve aussi des produits régionaux transformés qu’on pourra consommer rapidement sur les lieux ou à même le confort de son véhicule.
Ces arrêts sont aussi l’occasion de faire le plein de grignotines qui se mangent bien au volant, comme du fromage en grains, des saucissons et des biscuits fraîchement sortis du four.
On accompagne cet encas d’un jus de pommes, d’une eau gazéifiée locale ou d’un kombucha. Ainsi, on aura la panse bien remplie pour avaler les derniers kilomètres de notre trajet.
L’importance de manger local
Sophie Tremblay-Parent, cofondatrice de Bon Appétit QC, qui propose des tours gourmands privés dans certaines régions du Québec, est catégorique sur le sujet: «À mon avis, le consommateur devrait prendre l’habitude de choisir les producteurs locaux au lieu de la multinationale pour manger sur la route. Acheter leurs produits est important pour le développement durable, social et économique de leur région et de leur entreprise», plaide-t-elle.
C’est d’ailleurs pourquoi sa collègue Emmy Lapointe et elle ont créé le passeport numérique Bon App. Cet outil comprend dix dégustations ou produits à rapporter à la maison (si on est pressés) parmi une vaste sélection d’artisans participants partout dans la province.
«Un burger dans une chaîne de restauration rapide coûte probablement aussi cher qu’un sandwich d’un boulanger du coin, affirme-t-elle avec conviction. Et pour les producteurs locaux, ça fait réellement une différence, qu’on prenne le temps de s’arrêter chez eux.»
Jeanne Authier, stratège en contenu chez Terroir et Saveurs (une identité de l’Association de l’agrotourisme et du tourisme gourmand du Québec), estime que le consommateur y gagne également.