Mieux nourrir nos jeunes, tous ensemble - Caribou

Mieux nourrir nos jeunes, tous ensemble

Présenté par

Publié le

03 novembre 2025

Texte de

Caribou

Depuis 1994, le Club des petits déjeuners aide les enfants à accéder au premier repas de la journée afin qu’ils et elles atteignent leur plein potentiel à l’école. Depuis le début de 2025, le Club déploie l’initiative Mieux nourrir les jeunes à l’école dans le but d’honorer son engagement à rehausser la qualité nutritionnelle des aliments servis dans les milieux scolaires qu’il accompagne, tout en posant des gestes plus durables pour la planète.
Mieux nourrir les jeunes à l’école
Depuis 1994, le Club des petits déjeuners aide les enfants à accéder au premier repas de la journée afin qu’ils et elles atteignent leur plein potentiel à l’école. Depuis le début de 2025, le Club déploie l’initiative Mieux nourrir les jeunes à l’école dans le but d’honorer son engagement à rehausser la qualité nutritionnelle des aliments servis dans les milieux scolaires qu’il accompagne, tout en posant des gestes plus durables pour la planète.
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Cette initiative qui vise à démocratiser une alimentation plus nutritive, locale et durable est réalisée en collaboration avec l’Observatoire de la qualité de l’offre alimentaire et le Service de soutien à l’innovation de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF) ainsi qu’Équiterre, et est financée par le programme Alimentation santé du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation.

Ce grand projet est porté par plusieurs personnes dans divers départements du Club des petits déjeuners, dont Catherine D’Amours, nutritionniste et conseillère principale en nutrition, et sa collègue Claudine Dessureault, conseillère principale en approvisionnement et logistique.

Soutenue par un comité composé de nutritionnistes, Catherine achemine les meilleures pratiques en nutrition jusqu’aux écoles du pays. Quant à Claudine, elle entretient les relations avec les partenaires alimentaires. Ensemble et avec leur équipe, elles encadrent la sélection des aliments qui seront offerts aux enfants et travaillent à en dénicher de nouveaux qui s’alignent avec leurs rigoureux critères de sélection.

«Ce qu’on fait, ce n’est pas anodin: c’est une chance qu’on a de nourrir les citoyens et citoyennes de demain. On a le pouvoir de leur donner le goût de bien manger et de découvrir une alimentation plus durable.»
Claudine Dessureault, conseillère principale en approvisionnement et logistique
Claudine Dessureault et Catherine D’Amours
Photo de Myriam Baril Tessier

Nourrir, et bien le faire

Chaque année, les deux collègues et le comité nutrition revisitent les menus qui sont servis aux jeunes afin de les améliorer. L’idée avec Mieux nourrir les jeunes à l’école, «c’était vraiment de se doter d’une nouvelle charte de critères décisionnels sur les plans nutritionnel et durable qui allait nous mener à un diagnostic de notre offre et à la création d’un plan d’action pour continuer de la bonifier», explique Claudine. Ce travail de fond s’est déroulé sur plusieurs mois, avec l’appui et l’expertise de l’INAF et d’Équiterre.

«La sélection des aliments a toujours été un processus très clair, rien n’est laissé au hasard», poursuit-elle. Cependant, tout a été raffiné, et clarifié encore davantage. «C’est vraiment dans l’ADN du Club de travailler en amélioration continue», ajoute Catherine.

Les critères de sélection sont maintenant mieux identifiés: dans l’assiette des jeunes, on souhaite voir de plus grandes quantités de nutriments (davantage de protéines végétales, de fibres); moins de gras saturés, de sucre ajouté, de sodium et d’additifs; et pas d’édulcorants. L’objectif est de favoriser des aliments toujours plus nutritifs, et davantage de produits frais et locaux, saisonniers et biologiques, le plus souvent distribués en circuit court.

Ces aliments, il est très important de le mentionner, doivent aussi avoir bon goût. Accompagné par l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ), le Club a formalisé la méthodologie des tests de goût, indique Claudine : «On s’assure ainsi que les produits offerts aux enfants sont toujours bien appréciés.» Pour le Club des petits déjeuners, la notion de plaisir est tout aussi importante que la qualité nutritionnelle, d’autant plus que ces deux composantes réunies favorisent des habitudes alimentaires équilibrées et durables.

«L’industrie bioalimentaire québécoise est très sensible à l’alimentation des enfants, il y a beaucoup d’ouverture. On est prêts à agir pour le mieux-être de nos prochaines générations.»
Catherine D’Amours, conseillère principale en nutrition

Recettes améliorées

Des gestes concrets ont été posés dès le déploiement de Mieux nourrir les jeunes à l’école. Par exemple, lorsque Catherine s’est rendu compte, grâce à sa nouvelle charte de critères, qu’il y avait du benzoate de sodium (un additif utilisé comme agent de conservation) dans un des produits chouchous des petits déjeuners, l’équipe a lancé une discussion avec le partenaire en question.

«On lui a expliqué notre démarche et le fait qu’il était important pour nous de surveiller ça», raconte la nutritionniste. Rapidement – et à son plus grand bonheur –, le partenaire s’est mis à chercher des solutions. «Il a réussi à retirer complètement l’additif de sa recette!» lance-t-elle, visiblement enthousiaste.

Claudine y va d’un autre exemple: le pain de blé entier de prédilection du Club contenait un taux de valeur quotidienne trop élevé en sodium par rapport au seuil établi. Après discussion avec le partenaire, la recette a été modifiée et contient maintenant 2% de la valeur quotidienne de sodium en moins, et ce, sans pour autant en altérer le goût ni la salubrité.

«Oui, c’est du fine-tuning, admet Claudine. Ce ne sont que des petits détails, mais ils font toute la différence sur les 200 déjeuners pris chaque année pendant un parcours scolaire quant à l’adoption de saines habitudes alimentaires par les jeunes.»

Des petits déjeuners durables

Un point sur lequel le Club des petits déjeuners désirait miser depuis longtemps, c’est le développement durable en milieu scolaire. «Depuis plusieurs années, on a mis des choses en place, par exemple en misant sur les aliments du Québec. Mais on souhaitait mettre nos efforts au bon endroit pour avoir le meilleur impact», explique Catherine. C’est dans ce contexte qu’Équiterre, avec son initiative La santé planétaire au menu des écoles — un grand projet déployé sur trois ans auquel le Club collabore activement —, agit comme partenaire de choix dans cette transition. Alors que le Club apporte son expertise de terrain et sa proximité avec les enfants, Équiterre contribue par sa vision, son accompagnement et son expertise en alimentation durable.

Mieux nourrir les jeunes à l’école Claudine Dessureault et Catherine D’Amours
Photo de Myriam Baril Tessier

Concrètement, ça veut dire miser sur les aliments locaux, privilégier les protéines végétales, réduire le gaspillage alimentaire, diminuer l’emballage des petits déjeuners, et favoriser les formats en vrac lorsque possible et les menus cuisinés à même les écoles. Pour tendre vers des menus dits «de santé planétaire», Équiterre propose également d’intégrer davantage d’aliments locaux moins connus mais très nutritifs, comme la gourgane, les pois jaunes, l’avoine nue ou le sarrasin du Québec. Ces légumineuses et céréales sont non seulement riches en nutriments, mais leur culture nécessite peu de ressources, favorise la diversification des champs et contribue à enrichir les sols dans lesquels elles poussent.

Certes, tout ça ne se fait pas du jour au lendemain. «C’est un chemin qu’on veut prendre, souligne Claudine. On est super contents de pouvoir bénéficier de l’expertise d’Équiterre pour nous guider là-dedans. L’organisme a toutes les connaissances pour nous outiller à faire de meilleurs choix, mais aussi pour mobiliser les jeunes et les acteurs du milieu, en plus de bien vulgariser le concept de menus de santé planétaire.»

Dans un monde idéal

Claudine et Catherine se plaisent à rêver à l’avenir de l’alimentation scolaire. Parmi leurs souhaits les plus chers, il y a celui d’un plus grand approvisionnement en produits québécois, certes, mais également le développement du goût des jeunes pour de nouveaux aliments nutritifs et locaux.

«On est en train de forger les habitudes alimentaires de notre prochaine génération, ne cesse de se dire Catherine. Dans les prochaines années, je veux continuer à exposer les jeunes à des aliments auxquels ils sont moins habitués – des protéines végétales, des petits fruits émergents, des grains locaux. Si on se reparle dans trois ans, je veux que ce soit devenu des acquis.»

Une démarche qui contribuera sans aucun doute à jeter des bases solides en vue du moment où toutes les écoles du Québec auront accès à un programme d’alimentation scolaire.

Les deux collègues en sont plus certaines que jamais: chaque petit déjeuner est une occasion d’apprendre et de s’inspirer. Il renforce au passage les liens entre les producteurs locaux, les écoles, les familles et la planète!

Parce que ça prend un village pour nourrir un enfant.

En savoir plus

Pour tout savoir sur l’initiative Mieux nourrir les jeunes à l’école, visitez le site web du Club des petits déjeuners.

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Une initiative des partenaires suivants:

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