Quel drôle de printemps! Il neigeait encore il y a deux semaines, nous avons connu ensuite, sans préavis, trois jours de quasi-canicule et depuis, nous revoilà plongés dans des températures automnales qui donnent envie de ressortir les foulards rangés quelques jours plus tôt. Comme la plupart des Québécois, mon plan pour le long week-end de mai que j’imaginais ensoleillé était de planter, mais la pluie et le froid m’ont rebutée. Je dois dire aussi que j’ai eu peur quand j’ai lu des commentaires de gens sur les réseaux sociaux qui parlaient de gels possibles pendant la nuit et qui conseillaient d’attendre encore un peu.
Voilà qui m’a laissé du temps pour faire le ménage dans mes semences (ancestrales ou patrimoniales le plus possible), pour dessiner un plan de jardin et pour faire ce constat qui parait futile, mais qui ne l’est pas: je suis prête, pour la première fois cette année, à me tromper et à voguer sur les aléas jardiniers que me réserve la saison 2025.
Parce que oui, il y en aura! J’en ai désormais la certitude.
Les défis des jardiniers
Cela fait 20 ans que je fais pousser des plants de tomates, des fines herbes et des piments forts – sur mes balcons dans la vingtaine, sur une plus grande terrasse dans ma trentaine et dans ma petite cour montréalaise désormais – et il n’y a pas une année où mes récoltes ont été 100% épargnées.