— Dans la préface de ton livre, la cheffe Colombe St-Pierre dit que «nous devons aujourd’hui plus que jamais considérer l’importance du rôle du fleuve Saint-Laurent dans notre […] identité québécoise». Quel est ce rôle-là pour toi?
Un rôle nourricier. Quand on parle d’autonomie alimentaire au Québec, on l’oublie souvent. On fait tout naturellement des liens avec l’agriculture, mais on oublie souvent d’inclure le fleuve là-dedans. On ne sait pas ce qui a survécu de la tradition culinaire dans les régions maritimes, mais ça fait partie de notre histoire culinaire, de notre patrimoine. C’est ça qu’il faut arriver à se réapproprier, parce que le Québec, c’est aussi ça. Le Québec, c’est aussi son fleuve et les ressources qu’il contient.
Questions en rafale
— La plus belle vue sur le fleuve, elle est où selon toi?
J’ai l’impression de rentrer chez moi quand je suis sur l’autoroute 20, en m’en allant vers l’Est. Je passe le viaduc de Saint-Roch-des-Aulnaies et je vois cette étendue immense devant moi. Là, je trouve que la vue est particulière. J’aime aussi la vue du promontoire de la Côte-des-Chats, à Saint-Pacôme, où on voit les méandres de la rivière Ouelle, le fleuve, les villages, c’est absolument fabuleux.
— Ton produit marin, ton poisson, ton fruit de mer préféré?
Le flétan de l’Atlantique. Sa chair est ferme, d’une grande délicatesse. Pourtant, son goût n’est pas plate, pas neutre. C’est un poisson qui se tient bien dans l’assiette. C’est un très, très beau poisson.
— La meilleure façon selon toi de manger le homard?
J’essaie en ce moment de multiplier les façons. J’aime beaucoup les guédilles au homard, quand on arrête sur la route dans les cantines. Mais un party de homards, au printemps, avec des amis, du vin, il n’y a pas grand-chose pour battre ça!
Mais notre défi à propos du homard, c’est de prolonger la consommation sur l’année et d’en manger plus souvent, d’en mettre de côté pour le cuisiner à l’année.
— Le plus bel endroit pour aller pêcher, c’est où, et on y pêche quoi?
Je pêche, mais plus dans les lacs qu’au bord du fleuve. Je serais toutefois curieuse d’aller essayer la pêche au bar rayé dans la Baie-des-Chaleurs cet été.
Se retrouver sur un bout de quai, c’est toujours le fun, parce que ça permet de parler au monde. Je trouve que la pêche sur les lacs, c’est une activité plus solitaire.