Le pouvoir est dans notre panier!
Publié le
29 janvier 2025
Texte de
Audrey Lavoie

Vous sentez-vous impuissants devant tout ce qui se passe au niveau politique et économique avec les menaces d’imposition de tarifs douaniers de 25% par les États-Unis sur les produits canadiens et avec la fermeture des sept entrepôts d’Amazon au Québec? Bien sûr, nous ne pouvons pas aller négocier nous-mêmes avec Donald Trump et Jeff Bezos mais par nos gestes, nous pouvons démontrer notre mécontentement. Comment? En choisissant où on dépense notre argent!
Oui, le panier d’épicerie coûte cher. Oui, ça peut sembler avantageux de faire ses achats dans les Costco et les Walmart de ce monde ou de commander sur Amazon. Mais des aubaines, nous pouvons en retrouver dans toutes les chaînes de supermarché. Je vous partage une autre statistique du MAPAQ que vous avez peut-être vu passer au fil des dernières années: si chaque consommateur achetait pour 30$ de plus de produits québécois par année, cela injecterait un milliard de dollars supplémentaires dans notre économie en 5 ans. Trente dollars par année, c’est l’équivalent de 0,57$ par semaine.
Et si nous essayions de dépenser 150$ de plus par année en produits d’ici? Nous atteindrons ainsi ce milliard de dollars en une seule année pour la modique somme de 2,88$ par semaine. Je pense que c’est à la portée de pas mal de monde ça, non?
Toutes ces perturbations et ces incertitudes qui découlent de décisions prises dans un pays voisin nous montrent bien qu’il est plus important que jamais de développer notre souveraineté alimentaire. Nous vivons dans une économie mondialisée, soit, mais comme l’a souvent répété Laure Waridel: acheter, c’est voter.
Donc, après avoir dit tout ça, on fait quoi? Voici quelques conseils pour soutenir l’économie du Québec de façon plus concrète. Ce n’est certes pas une panacée, mais mieux vaut faire des petits gestes que de regarder passer la parade sans rien faire.
- Abonnez-vous à un panier bio. Ça sera bientôt le moment de s’inscrire à un panier de légumes bios pour l’été et l’automne. Une belle façon de manger de saison et de soutenir une mise en marché en circuit court. L’argent va en totalité aux agriculteurs qui vous fournissent les fruits et les légumes pendant 20 semaines. Rien ne va à un distributeur, à une grande chaîne ou à n’importe quel autre intermédiaire. Découvrez le fermier de famille près de chez vous.
- Encouragez les commerces de proximité. Pensez aux marchés publics, aux boulangeries, aux boucheries, aux fruiteries, aux boutiques de vrac, etc. Les temps sont durs pour ces entreprises indépendantes, c’est le moment d’être solidaires!
- Faites vos achats dans des supermarchés qui appartiennent à des groupes québécois ou canadiens. Il est bon de savoir que Metro, Super C, Adonis et Marché Richelieu, sont toutes des chaînes québécoises qui appartiennent au Groupe Metro. Avril est une chaîne indépendante qui compte une douzaine de supermarchés. IGA, Rachelle Béry, Marchés Tradition, Marché Bonichoix, sont quant à elles canadiennes et appartiennent toutes à Sobeys, dont le siège social est en Nouvelle-Écosse. Maxi appartient à la compagnie ontarienne Loblaw qui possède aussi Provigo, Intermarché et les marchés T&T.
- Attardez-vous à la provenance de vos aliments. À l’épicerie, prenez le temps de choisir des aliments qui portent la certification Aliment du Québec ou dont la provenance est clairement identifiée.
Des outils pour s'y retrouver
- Aliments du Québec a préparé un répertoire pour vous aider à soutenir les entreprises d’ici dès aujourd’hui.
- Urbania a dressé Le petit guide du boycotteur: plus de 100 marques canadiennes à prioriser
- Notre collaborateur Bernard Lavallée, alias Le nutritionniste urbain, a dressé un petit guide pratique pour déterminer la provenance des aliments au supermarché. Allez voir ça!
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