Les restaurants, témoins de l’histoire
Si on dressait une carte géographique et historique des restaurants montréalais, on se rendrait vite compte que la scène gastronomique de la métropole s’est développée au même rythme que sa population. La main-d’œuvre asiatique, établie près du port, a laissé en héritage le quartier chinois, réputé pour sa diversité culinaire. Plus au nord, dans le boulevard Saint-Laurent, on trouve encore aujourd’hui de nombreuses trattorias, rôtisseries ou sandwicheries, témoins de l’arrivée au pays de l’immigration italienne, portugaise et juive. Il y a aussi les bineries, les tavernes et les casse-croûte, plus «canadien-français», ainsi que les pubs anglais et irlandais. Et que dire des vagues migratoires indiennes, vietnamiennes, sud-américaines, coréennes ou haïtiennes qui ont déferlé sur Montréal pour l’assaisonner de nouvelles saveurs. Bref, la diversité culinaire brille dans tous les recoins de la ville, créant une toile culturelle extraordinairement savoureuse.
«Ce n’est pas compliqué, nous dit Lesley Chesterman: où il y a des gens, il y a des restaurants. Ces lieux sont le reflet des communautés. À Montréal, comme dans plusieurs grandes villes, on distingue la restauration familiale de la restauration gastronomique. Et les deux sont importantes: l’une nourrit les gens, et l’autre, l’art culinaire.»