«On s’est posé des questions sur les termes valorisants, ajoute Valentin. Il y en a qui se disent presque-bio, écoresponsable, local, on peut se mettre à en inventer, des termes, mais ça ne veut rien dire.»
Il y a toutefois des façons d’y voir plus clair pour les consommateurs. C’est le but de l’organisation américaine Regenerative Organic Alliance, qui offre depuis 2019 une certification appelée Regenerative Organic Certified, ou Certifié biologique régénératif, en français. C’est ainsi que la ferme a reçu la certification ROC l’année dernière pour sa production acéricole, avec l’objectif de faire certifier sa production porcine dans la prochaine année.
Des actions pour protéger le sol et la vie
En gros, être certifié ROC demande de poser des gestes concrets: faire l’inventaire de la flore sur sa terre, réaliser des tests de sols, conserver et restaurer les forêts, les cours d’eaux et les milieux humides naturels, employer des cultures de couverture, viser l’autonomie pour les fertilisants (comme le compost) et limiter l’emploi des pesticides – même ceux qui sont permis en régie biologique –, bien traiter les animaux et s’assurer du respect des droits des travailleurs.
Environ la moitié des entailles du Québec sont sous régie biologique; le sirop d’érable est de loin la production avec le plus de superficies bio au Québec. Le couple cherchait donc à aller plus loin.