Étancher sa Soif d’apiculture
Publié le
06 octobre 2025
Texte de
Sophie Mediavilla-Rivard

Crédit photo: Maude Chauvin
Soif d’apiculture s’inscrit parfaitement dans la vision de la Miellerie King, une entreprise familiale basée à Kingsey Falls. En 2016, les Bougie — René, Frédéric, Maryse et Gérard — sont passés de posséder quelques ruches à une centaine, avec en tête l’idée d’ouvrir une distillerie et hydromellerie. Les passionnés d’apiculture souhaitaient transmettre leur amour des abeilles et du terroir en démocratisant les produits du miel.
En publiant un carnet gourmand, ils continuent de mettre en lumière les réalités du milieu apicole. «Le livre vise à sensibiliser face aux défis de plus en plus nombreux pour nos abeilles», décrit René Bougie, copropriétaire de la Miellerie King. En effet, entre changements climatiques, parasites, maladies et perturbations dues à l’activité humaine, elles butinent à travers bien des dangers.
Soutenir les entreprises apicoles, c’est faire un premier geste concret pour protéger ces insectes en péril. «En tant qu’apiculteurs, on est en première ligne, souligne le producteur. Au jour le jour, on effectue un travail pour garder les abeilles en santé dans nos ruchers.»

Découvrir les alcools de miel
Évidemment, consommer des produits apicoles, ce n’est pas seulement une bonne action. C’est aussi un bonheur pour les papilles! «L’idée de Soif d’apiculture, c’est aussi, par la bande, de démocratiser les vins et spiritueux de miel», note l’ami des abeilles. Qu’est-ce qu’ils goûtent, ces alcools? Dans quel contexte peut-on les boire? Le carnet de la Miellerie King répond à toutes ces questions. «On donne plein d’exemples où les alcools de miel peuvent accompagner des entrées, des apéros, des plats principaux et des desserts», ajoute René Bougie.
Pour couronner ce joli ouvrage, dix recettes sont proposées. Afin de les créer, des nutritionnistes, des chefs et des mixologues de partout à travers la province ont été sollicités: François-Emmanuel Nicol, de Tanière3, Raphaël Vézina du Laurie Raphaël ou encore Chloé Ouellet d’Au Pâturage, pour ne nommer que ceux-là. Et détrompez-vous, alcool de miel ne rime pas nécessairement avec sucre. Du poisson à la volaille, en passant par les cocktails, il y en a pour tous les goûts — et tous les calibres!

Curiosité piquée
René Bougie est heureux de voir que leur cause se fait entendre: «On sent définitivement de plus en plus d’intérêt et de curiosité pour les alcools de miel de la part de la population. On le voit juste en regardant nos ventes à la SAQ, qui ont beaucoup augmenté dans les dernières années.»
Il souligne également des initiatives qui naissent depuis quelque temps pour aider les populations d’abeilles, comme le Défi Pissenlits ou le mouvement Fleurir le Québec, démarré l’an dernier. «D’ailleurs, pour bien boucler la boucle, tous les profits que l’on va faire grâce au carnet seront redistribués dans des projets de fleurissement qui profitent aux pollinisateurs», mentionne l’apiculteur.
Pour mettre la main sur Soif d’apiculture, rendez-vous sur place ou sur le site web de la Miellerie King. Comme le carnet a été produit en collaboration avec l’équipe de Caribou, il est aussi disponible dans notre boutique en ligne. C’est à votre tour de mettre une pierre à l’édifice pour protéger les butineuses!
Plus de contenu pour vous nourrir
