Véronique Bouchard souligne l’importance de se réapproprier nos savoirs culinaires, autrefois transmis de mère en fille, et d’en développer de nouveaux. «On peut cuisiner en famille, entre amis ou dans les cuisines collectives pour apprendre les uns des autres et s’ouvrir à la richesse multiculturelle culinaire. Pourquoi ne pas faire du kimchi avec des aliments d’ici!»
Les régions en vedette
Manger local, c’est s’approvisionner le plus près possible de chez soi, à commencer par les fruits et légumes qui poussent dans notre jardin. C’est réduire notre empreinte écologique, tout en encourageant les producteurs et transformateurs de notre communauté ainsi que les commerces de proximité. Plus largement, c’est également valoriser l’unicité des produits de toutes les régions du Québec.
«On doit apprendre à apprécier ce que le terroir a à nous offrir selon les régions et au gré des saisons afin de soutenir notre résilience alimentaire collective», avance Véronique Bouchard, aussi autrice du livre Cuisiner sans recettes (Éditions écosociété). Il est important de valoriser l’offre régionale à travers la province, soutient-elle, comme les fruits de mer et poissons de la Gaspésie ou les pommes de la Montérégie.
C’est ce que compte faire le Défi je mange local qui, tous les mois, mettra en vedette une région (et ses produits) via la plateforme en ligne, des infolettres divertissantes et sa page Facebook. Les Tables de concertation bioalimentaire régionales prépareront du contenu unique et vérifié, tout en exploitant des thématiques rassembleuses comme: «célébrons», «cocooning local», «recevoir». On souhaite ainsi voir émerger de fiers mangeurs locaux qui contribueront à l’autonomie alimentaire des régions.
Manger local: ça fait du sens!
Au-delà du bonheur de savourer des produits frais et goûteux, manger local est un geste engagé qui fait vivre des familles, qui dynamise le territoire, qui renforce le tissu social et qui fait tourner l’économie locale. Vous y contribuez en vous abonnant à des paniers bio, en visitant votre marché public ou en fréquentant la boulangerie du quartier.
«Manger local, c’est se réapproprier la cuisine en tant qu’activité porteuse de sens et de plaisir», résume la fermière Véronique Bouchard.