À la ferme Bourdages de Saint-Siméon-de-Bonaventure, en Gaspésie, on cultive d’une façon «très près du biologique», explique Pierre Bourdages, copropriétaire. Pour cette raison, les fruits fraîchement cueillis ne restent beaux qu’une journée ou deux. Les invendus du jour sont transformés dès le lendemain.
En 1995, Pierre Bourdages cherche activement une nouvelle manière de valoriser ses fruits moins beaux. À cette époque, son équipe et lui font les premiers tests pour créer un alcool de fraises. En 2006, ils présentent le Julia, un vin composé à 100% de fraises Bourdages, dont le moût est fermenté pendant trois semaines, puis macéré pendant neuf mois en fûts d’acier inoxydable. «C’est un produit totalement unique conçu avec les meilleures fraises au monde», dit Pierre Bourdages, en riant.
Le produit à vocation apéritive a vite ravi ses clients. «L’engouement a été progressif. La première année, on a vendu 300 bouteilles. La deuxième, 3000. La troisième, 8000…» raconte-t-il. Et maintenant, ils en fabriquent plus de 75 000 par année, ajoute-t-il.