Festivals: Faire goûter le Québec aux artistes étrangers - Caribou

Saison des festivals: faire goûter le Québec aux artistes étrangers

Publié le

16 août 2024

Texte de

Virginie Landry

Photos de

Thomas Casault

Les organisations derrière les grands événements comme Osheaga, ÎleSoniq ou Lasso, à Montréal, le FestiVoix de Trois-Rivières ou le Festival d’été de Québec, emploient beaucoup d’efforts à bien nourrir les artistes invités. L’offre alimentaire élaborée qui leur est proposée mise sur la fraîcheur des produits de saison et le savoir-faire de chefs de renom. Voici ce que les artistes mangent en mode festival.
Un plat servi au Festival d'été de Québec en 2024.
Les organisations derrière les grands événements comme Osheaga, ÎleSoniq ou Lasso, à Montréal, le FestiVoix de Trois-Rivières ou le Festival d’été de Québec, emploient beaucoup d’efforts à bien nourrir les artistes invités. L’offre alimentaire élaborée qui leur est proposée mise sur la fraîcheur des produits de saison et le savoir-faire de chefs de renom. Voici ce que les artistes mangent en mode festival.
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Plus grand que la panse

Nourrir les vedettes des festivals requiert une bonne dose de logistique, de préparation et d’agilité afin de répondre à toutes leurs petites et grandes demandes. En travaillant avec de réputés restaurateurs locaux mettant les produits du Québec à l’honneur, les organisateurs s’assurent que leur événement se démarque sur le long circuit d’été tout en positionnant la belle province comme destination gourmande.

Pleins feux sur les restos

À Montréal, le Groupe CH, qui s’occupe de la logistique du service traiteur pour les artistes des grands festivals du parc Jean-Drapeau, a mandaté des restaurateurs montréalais — Bar St-Denis, Mon Lapin et Elena — pour concocter les plats qui seront proposés dans le «Artist World». Cette zone est réservée à ceux qui performent sur scène. «On met de l’avant la culture culinaire montréalaise, comme une carte de visite», explique Yves Lowe, chef exécutif corporatif du Groupe CH.

Au Festival d’été de Québec, c’est le collectif de restaurateurs derrière les populaires établissements Sushibox, Hono Izakaya et Restaurant Colibri qui nourrit les artistes. Et pour la première fois dans l’histoire de l’événement, il y a un endroit pour les rassembler: le «Dôme». «On en rêvait depuis longtemps, admet Louis Bellavance, directeur de la programmation du festival. Sans cet espace, les artistes avaient peu de chance de connecter entre eux et avec leurs équipes techniques.»

Le Bar café du Dôme dans le village des artistes du Festival d’été de Québec.

À Trois-Rivières, ce sont plusieurs restaurateurs — Le Buck, Sushizo, Le Mezcal, Stratos, le Manoir du spaghetti, entre autres — qui se partagent la tâche de fournir un bon repas à ceux qui se produisent au FestiVoix. «On leur livre soit en formule take-out dans les loges ou on les emmène sur place, en salle à manger», explique Naomie Rousseau, coordonnatrice aux communications du FestiVoix. Imaginez la surprise quand le populaire rappeur Flo Rida s’est présenté, cet été, au restaurant La maison de débauche pour souper…

Manger local

Concrètement, que mangent les artistes? Des repas sains, frais et gourmands. Et de la poutine, bien sûr.

À Québec, on mise sur une offre d’inspiration japonaise, explique Thomas Casault, copropriétaire des restaurants qui nourrissent les invités de l’événement. «Des sushis en mode festival, ça étonne toujours», note-t-il. Ils proposent aussi des ramens froids, des sandwichs garnis et plus encore. De son côté, Yves Lowe a remarqué que les artistes ont «souvent des demandes gourmandes pour l’after show, comme un bagel montréalais ou un sandwich à la viande fumée», dévoile-t-il.

À Montréal et à Québec, dans les sections réservées aux performeurs, les comptoirs à salades remplis de produits saisonniers sont parmi les favoris. En plus de l’offre alimentaire complète, les vedettes peuvent y commander des plateaux de fromages locaux, de charcuteries et de fruits frais livrés directement dans leur loge.

À Trois-Rivières, le mot d’ordre est le même.

«L’idée, c’est d’avoir du choix et de faire briller les restaurateurs de la région.»
Naomie Rousseau

En dehors des festivals

Lorsqu’ils ont le temps, il arrive que des vedettes quittent le site d’un événement pour aller manger en ville, sous les bons conseils fournis au préalable par les équipes d’hospitalité desdits événements auxquels ils participent.

Mathieu Bibeault, rédacteur du blogue 99scenes, qui se consacre à la musique et aux festivals, ne manque rien des allées et venues des artistes. Il cite plusieurs exemples de personnalités ayant été aperçues dans les établissements de la province, avant ou après leur spectacle. C’est le cas des Foo Fighters au bistro Chez Boulay, à Québec, en 2015, de Rammstein au Conti Caffe, en 2016, et de Green Day au Louise Taverne & bar à vin, à Québec, en 2023.

«Quand Paul McCarthey a joué sur les Plaines, en 2008, il avait mangé au restaurant Le Saint-Amour, se souvient très bien Mathieu Bibeault. Ça avait été repris partout dans les médias d’ici et d’ailleurs.» Une visibilité incroyable pour l’établissement, la ville et le Festival, le tout en faisant rayonner la culture culinaire québécoise à l’international.

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