Du jardin à l’assiette, il n’y a qu’un tout petit pas. Quand est venu le temps de choisir un champ d’études, elle s’est naturellement tournée vers une formation de gestion en service alimentaire.
Avoir son propre restaurant était déjà une ambition à l’époque. «Après mes études, j’ai eu un service traiteur, mais avec des enfants en jeune âge, c’était difficile. J’ai opté pour une situation plus stable, dans les cuisines d’un centre pour personnes âgées. J’ai fait ça durant 11 ans.»
Alors que l’intérêt pour ce travail plus institutionnel s’étiolait, Anora a eu vent que La Traite cherchait un nouveau chef. «J’hésitais, j’avais un complexe de l’imposteur… Mais ce sont mes filles, qui travaillaient au restaurant, qui m’ont dit: “maman, tu as toujours voulu avoir ton propre restaurant! Ici, tu aurais le côté créatif et entrepreneurial, sans les affaires administratives plates!” Je les ai écoutées!» rit-elle.
Embauchée en septembre dernier, Anora Collier n’a aucun regret. «Ici, c’est stimulant parce qu’on a la possibilité de faire découvrir au monde entier notre culture à travers l’alimentation qui mène à des discussions, à un partage. Je fais le lien avec la réconciliation, et c’est dans cette optique que je travaille», confie-t-elle.
Un calendrier inspirant