Une réponse au vin nature?
Tout comme le terme «vin nature», la bière dite «sauvage» relève entre autres d’une tentative mi-pédagogique, mi-marketing, de communiquer un aspect particulier de la confection de la boisson. À la base, la fermentation sauvage d’une bière signifie que cette dernière contient des levures provenant de la nature. En d’autres mots, le moût de céréales n’a pas été fermenté avec des levures choisies par l’homme. Il a plutôt été fermenté par des levures contenues soit dans l’air environnant, soit sur le grain directement, ou même nichées dans les interstices d’une barrique de bois ou d’un pot de terre cuite. Les lambics de Belgique, les chichas du Pérou et les Umqombothi du sud de l’Afrique sont des bières de ce type.
Sources de débats dans l’univers du vin, les levures de type brettanomyces, responsables des profils aromatiques clivants, sont plus souvent qu’autrement harmonieuses avec les céréales et les aromates d’une bière. Alors on dit qu’elles ne dénaturent pas du tout le profil final du produit. De plus, la lenteur avec laquelle les brettanomyces se développent amène son lot d’avantages pour le dégustateur. La bière en question possède souvent un immense potentiel de vieillissement, contrairement à la majorité des styles de bière qui doivent être bus dans les mois qui suivent sa confection.
3 excellentes bières québécoises dites «sauvages»