Le travail de la céréale et des aromates a toujours rapproché le brasseur de bière du boulanger-pâtissier. Après tout, non seulement ces professionnels cuisent des céréales transformées et les juxtaposent à des aromates variés (fruits, noix, etc.), mais ils façonnent des recettes mettant en valeur de nombreux ingrédients, contrairement aux vignobles et cidreries. C’est donc sans surprise que depuis quelques décennies, avec la révolution microbrassicole, le chocolat fait partie de certains styles de bières déjà établis, tels le porter et le stout.
La clé des arômes de chocolat? Le touraillage du malt d’orge.
Bien avant que l’ajout de cacao, de vanille ou carrément de chocolat fasse partie de la confection d’une bière, des brasseurs du Royaume-Uni à la République Tchèque savaient déjà comment développer des saveurs s’apparentant à ces ingrédients: il fallait tourailler la céréale, ou arrêter sa germination par séchage à des températures plus élevées que la norme afin de le torréfier à la manière d’un grain de café. En résultent des flaveurs de café noir, de noisettes grillées et de pain toasté, oui, mais aussi des notes de chocolat, surtout lorsque quelques sucres résiduels font partie de la texture déjà moelleuse de ce type de bière.
3 bières brassées au Québec où la saveur de chocolat se révèle