Publié le
11 juin 2024
Texte de
Caribou
Photos de
Alexis Boulianne
— Pourquoi devrait-on adopter l’huile de caméline?
Le nombre de kilomètres parcourus du champ à l’épicerie est minime. Aussi, il y a des retombées positives sur les dix autres familles agricoles avec lesquelles nous produisons la caméline.
Surtout, le goût est hyper intéressant. Avec l’huile de caméline vierge, on est plus sur la noisette, et l’asperge. Avec l’huile torréfiée, on est sur des notes d’arachide grillée, de sésame rôti. C’est tellement bon!
C’est une huile qui se mélange à merveille avec les légumes, le poisson. Elle est aussi parfaite pour la friteuse à air chaud, car elle tolère jusqu’à 245 °C (475 °F). L’huile est stable pour la cuisson à haute température grâce à ses abondants antioxydants.
De plus, comme il y a des problèmes ces temps-ci autour de la culture des oliviers, le prix de l’huile d’olive est en forte croissance; l’huile de caméline devient une option plus abordable. C’est sûr que le goût est différent, mais en même temps, il y a 30 ans, on ne consommait pas beaucoup d’huile d’olive au Québec.
La caméline a accompagné l’humain pendant des millénaires, mais on l’a oubliée. Historiquement, l’huile de caméline est au nord de l’Europe ce que l’huile d’olive est au sud.
— À quoi ressemble le chemin que vous avez parcouru depuis le moment où vous avez commencé à cultiver et à transformer la caméline?
Notre première récolte commerciale a eu lieu en 2015, mais avant ça, il y a eu huit ans de recherche et développement. Pendant ces huit années, il y a eu des hauts et des bas, mais nous avons pu développer nos connaissances sur la culture de la caméline et sur la production de l’huile.
Actuellement, en plus de l’intérêt pour notre caméline au Québec, on développe les marchés à l’étranger. En Asie, les gens cherchent à s’alimenter sainement grâce à des huiles avec des oméga-3, et notre huile en contient 35%. Il y a donc un grand intérêt là-bas.
On développe aussi divers produits dérivés qui ne sont pas encore sur le marché.
— Qu’est-ce qui rend la culture de la caméline si intéressante?
La caméline est cultivée en Montérégie ainsi qu’au Témiscamingue. Elle supporte bien les températures fraîches et les gels printaniers de cette région nordique, ce qui en fait un ajout intéressant dans la rotation des cultures. La culture de caméline améliore la biodiversité et la santé des sols et représente un revenu supplémentaire pour les fermes agricoles.
En Montérégie, avec le coût croissant des terres, nous intégrons la caméline en culture d’hiver avec un semis en septembre et une récolte en juin, ce qui permet une deuxième courte culture. En rotation sur quatre ans, nous observons une augmentation de rendement des cultures l’année subséquente.
Nous sommes dans notre plus beau champ à vie. Il a été semé le 6 septembre 2023; la caméline a poussé, a passé l’hiver et a émergé au printemps. Puisqu’elle a été si précoce et que son système racinaire s’est bien développé, elle n’a laissé aucune chance aux mauvaises herbes. Elle agit donc comme un pesticide naturel, tout en protégeant le sol contre l’érosion. Ça permet aussi de garder un sol bien vivant.
Toutes nos techniques agricoles visent le moins d’interventions possible. On suit les forces de la nature; ça crée une biodiversité dans le sol et ça offre une source de pollen aux insectes. La bienveillance pour Signé Caméline, ça passe autant par la santé de la planète que celle des humains.
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