L’Office montréalais de la gastronomie: faire rayonner la métropole par la bouffe
Publié le
13 septembre 2022
La gastronomie est un volet important de la culture montréalaise selon Tourisme Montréal, l’association touristique officielle de la métropole. En effet, dans la politique de développement culturel 2017-2022 de la Ville de Montréal, il fut conclu que l’offre alimentaire de la ville est un attrait touristique en soi et qu’elle méritait d’être reconnue comme une industrie culturelle et créative. Afin de la développer et ainsi mieux faire rayonner Montréal à l’échelle provinciale et internationale, l’Office montréalais de la gastronomie a été créé à l’été 2021.
Texte de Virginie Landry
Quelle est sa mission, quelles actions seront posées? On en a discuté avec Stéphanie Laurin, la gestionnaire de ce grand projet.
Quel a été le premier projet de l’Office montréalais de la gastronomie?
On a plusieurs projets d’envergure dans notre mire, mais le premier a été celui de mettre en place la gouvernance du projet et de créer des groupes de travail sur une multitude de sujets.
On est encore dans notre première année d’existence, mais on a déjà commencé certains projets, comme celui de faciliter le rayonnement à l’international de produits montréalais qui s’exportent déjà. On veut aider les entreprises montréalaises à créer des liens avec, par exemple, des festivals ou de grands évènements. On pense, par exemple, à des microbrasseries ou même des producteurs de sauces piquantes. Ce sont des produits qui pourraient positionner Montréal à l’international.
Qu’est-ce qui a été prévu pour aider les acteurs du milieu à faire rayonner leurs réalisations au-delà de nos frontières?
En juillet 2022, on a créé un programme pour faire rayonner Montréal à l’international. Ça n’a jamais existé, ce genre d’aide de la part de la Ville. On veut pouvoir encourager les chefs, restaurateurs, artisans, producteurs et transformateurs à s’inscrire à de grands concours culinaires ou des foires internationales en finançant leur voyage afin de développer de nouveaux marchés.
Un autre de nos projets est de positionner Montréal comme une ville qui peut accueillir d’importants congrès de certains secteurs agroalimentaires, comme l’agriculture urbaine par exemple. On veut que les organisateurs de ces évènements d’envergure reconnaissent qu’on a des experts en la matière ici.
Votre but est de positionner Montréal comme «la» ville gastronomique par excellence en Amérique du Nord, devançant par exemple New York et Toronto, même. Comment s’y prendre?
Il faut travailler les maillons forts de Montréal, mais puisqu’ils sont nombreux, il faudra choisir sur lesquels miser. On pense entre autres à l’agriculture urbaine, le savoir-faire et l’innovation (avec tous nos établissements d’enseignement), la diversité de notre offre alimentaire, la qualité du service et de l’accueil... On doit se questionner sur ce qui nous distingue vraiment.
On est loin du surtourisme à Montréal, et on est un peuple fier et accueillant. On peut encore en prendre! Mais reste qu’on doit se demander jusqu’où on veut aller.
Comment décrire la scène gastronomique montréalaise?
On parle tout d’abord de sa qualité. On a de tout à Montréal, des foodtrucks jusqu’aux restaurants à nappe blanche, et tous offrent des plats de qualité. On pourrait nommer l’accessibilité, aussi. On est une ville diversifiée où on peut manger de tout, partout.
Quand des Montréalais vont en voyage et qu’ils reviennent à la maison, ils se disent souvent «j’ai bien mangé là-bas, mais ce n’était rien comparé à ici»! L’offre est incroyable et la qualité est exceptionnelle.
Et les citoyens, que peuvent-ils faire pour aider à faire rayonner leur ville?
Évidemment, les citoyens ont un rôle à jouer. Les Montréalais sont fiers de leur ville et de leur scène culinaire. Il ne faut jamais arrêter d’en parler, de passer le mot. Au final, ce sont aussi eux qui vont profiter d’une offre encore plus complète, diversifiée et gourmande!
Aussi, nous avons créé une plateforme consultative en ligne. Au départ, elle s’adressait surtout aux acteurs du milieu. Cependant, puisqu’on veut prendre le pouls non seulement de l’industrie, mais aussi de la population, on invite donc les citoyens qui ont quelque chose à dire à nous le faire savoir. S’ils ont une idée pour faire rayonner la gastronomie locale, qu’ils nous la partage!
D’autres projets devraient être annoncés cet automne. C’est à suivre! Plus d’informations sur le site de l'Office montréalais de la gastronomie.
Ce texte de l'animateur Benoit Roberge tiré du numéro 6 MONTRÉAL pourrait aussi vous intéresser: Montréal m’a eu par le ventre